Jours précédents / Organigramme

Extrait de...
2 heures 31, le 22...

Dans un e-mail daté du 19/02/2005 20:47:11 Paris, Madrid, ******@*********.com a écrit :

Ce n'est pas le genre de nouvelle qui se prêtait à l'humour non plus... mais tu en écriras d'autres. Cependant, c'est une nouvelle "forte" et
j'ai le sentiment qu'elle représente beaucoup pour toi. Enfin, elle me donne le sentiment de t'avoir aidé à "faire du ménage" en toi. Je me
trompe ?


Je ne sais pas. Ce que je peux dire, c'est que j'ai découvert à la relecture que le personnage avait plus de moi que je ne le pensais.
En particulier dans le désir de la neutralité. J'explore ça, en ce moment, en jeu de rôle.
Et puis il y a aussi ma presque haine viscérale de l'institution religieuse. De plus en plus, j'ai du mal à supporter le viol de l'âme. Le dogme est un cancer pour moi.
La Foi devrait être quelque chose de personnel. Pas d'imposé. Les gens devraient pouvoir éduquer leurs enfants en leur offrant tous les horizons en matière de religion. Et non. Il faut qu'ils imposent leur modèle.
Le thème de la Folie aussi… Je dois avouer que j'aime bien qu'on puisse se demander si on a affaire avec le fils du diable ou juste un dingue.
Mais je réfléchis, je réfléchis et je songe que mon passage préféré étant celui écrit de la manière la plus automatique, c'est plus ce que ça fait ressortir de l'inconscient et que je n'arrive pas à analyser qui a peut-être provoqué ce sentiment en moi…
De toutes les manières, une chose est sûre. J'ai toujours, toujours, toujours détesté les explications de texte en français. Pourquoi machin a-t-il écrit cela ? Hein ?
Ha bon sang… Parce qu'il devait. C'est tout. Personne ne sera jamais dans sa tête pour savoir.
Donc, bref, bref, bref, oui, la nouvelle est importante.
Mais pourquoi ?
Peut-être juste parce qu'elle sera publiée…
J'ai déjà été publié pourtant. Mais, là, je ne sais pas. Il y a quelque chose de plus fort.
Sans doute, très simplement, les échanges que nous avons eus.
Qu'importe… Si les émotions, dans les échanges ou à ma relecture? ont été au rendez-vous, pourquoi est-ce que je vais me creuser la tête, hé hé hé…

Et j'aurais voulu mettre plus d'extraits de ce bout de correspondance avec la remarquable personne qui m'a donné des conseils si avisés sur la vie...
Il y a bien ce passage où elle m'explique qu'on n'a pas seulement besoin de l'amour d'une ou de personne(s) pour exister mais aussi de la capacité à ressentir l'estime de soi.
Ouais. Blam dans la gueule. C'est exactement ce que j'oublie trop souvent. Faire en sorte que des journées passent et que je puisse éprouver ce sentiment.
Aujourd'hui, c'était un jour avec. Et il n'en faudrait pas beaucoup pour que tous les jours soient avec.
Juste s'imposer quatre heures de création chaque jour et une heure de ménage, hu hu. Juste s'imposer de ne jamais foirer mes loisirs le week-end pour que les joueurs soient vraiment contents.
Après, travailler à être publié, effectivement ça sera un plus. Mais il y a tellement de concours possibles que je devrais quand même trouver mon content cette année...



Mon œil…
3 heures 33, le 21…

Huuuu… Peut-être que je connais la réponse, finalement. Peut-être que la réponse, c'est :
- Le tout, c'est de surmonter sa merde, parce qu'avoir le pied dedans, on est bien forcé quand on est dedans, mais on n'est pas obligé non plus de s'allonger pour en avoir plein la gueule.
Alors pourquoi est-ce qu'il y a tant de gens qui aiment s'allonger, hein ?
Pourquoi ceux qui pourraient se contenter du simple pied qui effleure la merde aiment-ils en manger, tant qu'à faire ?
De moins en moins, j'aime le goût de la merde. Ben oui. Ca racle un peu derrière, dans le fond de la gorge, vous savez.
Alors quoi ?
Il me suffit de fermer un œil pour avoir peur. C'est un jour où je ne dois même pas frôler le 1 dixième.
Et puis quoi ? J'ai de la tension qui vient très vite dès que je fixe trop mon attention ?
Mais pourquoi est-ce que j'aurais besoin d'attention, aussi, hein ?
Ha oui… Un petit message personnel à ma future femme.
La bague que tu as choisie n'est pas si mal (dommage que mon daltonisme m'empêche de bien me rendre compte des deux couleurs). C'était pas si con de passer par un artisan. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour la commander, par contre. Et si ça doit prendre plus d'un mois, tant pis, hein… Parce que bon… 50 euros de plus pour avoir ça avant un mois, c'est le genre de truc qui me file la rectumite. Ca sent le procédé étudié de vaselination…
Ha les beaux néologismes anaux.
Mardi, je mets à jour mes écrits du jour, pitin. Ma page commence à vraiment trop peser.


Amen
3 heures, le 20...

Oui mon z'ami, c'est dimanche.
Non mon z'ami, je fais rien le dimanche.
Ha si quand même... J'espère que tu as passé une bonne journée sur Bordeaux petit chat. J'ai pas souvent été avec toi (à mon grand regret) mais je pense que tu avais besoin de voir ta famille... Puis moi, je me suis pas embêté dans les milliers de boutiques d'alliance, hé hé hé. Et puis j'ai pu discuter un bon moment avec le remarquable Ben qui tient l'Antre des Dragons. Il est vraiment bien ce Ben. Son frère a une putain de maladie orpheline qui va le rendre aveugle. Bon sang quel merdier...
Avec le banquier, vendredi, c'est la deuxième personne avec qui je discute de problèmes aux yeux. Le banquier, lui, il est né avec une pupille qui se développe pas. Il a autant de dixième que moi à un oeil...
Et là on se pose la question... Vaut-il mieux être né avec l'handicap et ne pas avoir souffert la perte ou en avoir profité un peu ?
Et là, je connais pas la réponse...

Bon anniversaire toua...
3 heures 09, le 19...

Tu aimerais bien que j'en fasse une tartine, hein ?
Hé ben non...
Demain tu veux te lever tôt pour faire des tas de boutiques sur Bordeaux.
Hum... Comme on dit, le jour béni, c'est celui qui en est qui est le roi.
J'aurais bien aimé un p'tit truc avec Jean Claude et Sandrine en plus... J'pense que tes parents auraient pu apprécier de voir qui seraient les témoins du mariage...
C'est toujours possible, remarque...
Mais peu importe...
Comme l'année dernière, je vais faire une promesse. Celle de faire mon possible pour que tu puisses voir des koalas en vrai un jour.
Hu... Pitin de koala... Ca fait quel bruit quand ca crie ? Et d'ailleurs est-ce qu'il y a un verbe pour qualifier le cri du koala ?
Sinon, j'espère que tu auras apprécié tes deux cadeaux... Le troisième, c'est que je vais te laisser m'acheter une bague et que je ferai l'effort de la porter de temps en temps. L'jour de ton anniversaire par exemple :)

Le dedans de moi...
2 heures 25, le 18...

Bon... Je ne sais pas pourquoi je me suis senti une merde aujourd'hui. Je veux dire qu'il n'y a pas de raisons de s'être senti plus une merde que d'autres jours... Mais il faut croire que le magicien et le guerrier ont décidé de rentrer dans la danse... On a toujours un peu envie de chier quand on se réveille, non ?
Alors voilà... De quelle couleur sera le bon gros caca du guerrier magicien, hein ?
Quoi ?
Je fais court ?
Hé, je dois chier, je vous rappelle...
Et la merde a déjà été assez longue à digérer...
Ha si... Une grosse baveuse à ma femme et aussi à la copine d'un certain Gérard... Elle se reconnaîtra...
Comment ?
Qui c'est la copine d'un certain Gérard ?
Bande de petits curieux...


La couleur du slip de Bouddha…
1 heure 42, le 17…

Ma mère m'a appelé parce qu'elle s'envole demain pour la Guyane, je lui ai dit de pas rester longtemps pour qu'on ne loupe pas les séries en retard qu'on rattrape… Je ne suis pas un chien, je l'ai rappelée ensuite.
J'ai appelé mon père pour lui parler de la date fixée pour le mariage et du casse sur la voiture en janvier. Il n'était pas au courant. Forcément, on se joint une fois tous les un mois et demi avec mon vieux. Enfin… Je le joins…
Manu m'a réveillé ce matin vers 10 heures et demi : Est-ce que tu peux me remplacer à Aigre ? Ch'uis malade et patin couffin. Bien sûr… Je savais, bon sang, je savais que je ne pourrais commencer les corrections de ma nouvelle que jeudi…
J'ai de plus en plus envie d'écrire un truc rien qu'avec des dialogues. Un truc un peu genre théâtre. Je ne sais pas si ça serait drôle ou philosophique. Sans doute un peu des deux. A vrai dire, je souhaiterais aussi que ça soit en partie mystique. J'ai envie de parler des " autres côtés "… De ce qui pourrait être possible selon les cultures ou les imaginaires de chacun.
J'aurais dû plus rire de moi, tout à l'heure, à la caisse au supermarché quand j'ai pété des œufs après avoir payé. Je suis un maladroit, ça doit être travaillé comme une qualité comique…
Je me demande quelle couleur pourrait avoir le slip de Bouddha… Je crois même que ça pourrait faire un titre assez vendeur. Plus que la couleur du slip de Jésus… Parce que c'est sûr que Jésus ne portait pas de slip.



Mulder à poil d'vant le notaire...
5 heures 20, le 16...

Oui, oui, j'ai proposé à David Duchovny de lui écrire des histoires sur un Mulder vieilli d'une quinzaine d'années. Il serait privé dans un contexte un peu cyberpunk... Il avait l'air assez emballé... Faut dire que ce n'est pas souvent qu'un acteur reprend son personnage plusieurs années après... Il n'y a guère eu que Peter Falk pour faire le coup...
Oui, oui... Je me suis marré avec le notaire en faisant faire le contrat de mariage cette après-midi. A un moment, comme il rigolait et que je le traitais de "petit coquin" parce qu'il se marrait, il m'a dit : mais c'est vous qui me faites rire...

Est-ce que j'ai loupé une carrière de comique ?
Est-ce qu'avec le masque, je peux faire rire tout le monde ?
Nan... je ne suis pas le plus comique du monde lorsque je suis en représentation avec les gens... Mais dans Hivavi, il y a humour, bon sang... Et je me souhaite d'en avoir autant que dans mon rêve ou devant le notaire (qui soit dit en passant m'a filé une ou deux bonnes idées de scénarios après qu'on lui ait posé des questions un peu tordues d'ordre général...).
Ha oui, si vous voulez faire Notaire plutôt que Mulder quand vous serez grand, c'est maîtrise plus trois ans d'études... Ca vous donne un chouette bureau et des affaires qui peuvent assurément être croustillantes...


Un ange va venir te caresser...
4 heures 45, le 15...

C'est ce qui s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche... Je repensais à la forme que pouvait bien avoir un esprit qui n'avait été qu'annoncé lors de séances de spiritisme... Puis j'ai entendu : un ange va venir te caresser, l'ange étant cet esprit, bien sûr...
C'est à ce moment là que Kat s'est retournée et m'a caressé la jambe dans son sommeil.
Je n'avais vraiment songé que les anges qui peuvent gouverner ou guider le destin des hommes avaient aussi la possibilité d'être incarnés...
Flap, flap, petit chat...

Va mon fils, va…
2 heures 42, le 14…

C'est à peu près tout ce que la vierge m'a dit…
Va, mon fils, va…
Alors, vous savez quoi ? Je vais y aller. Je ne sais pas très bien où… Mais je vais y aller.
Maintenant que je sais que la forêt est grande, que le lac est parfois gelé, que les oiseaux ne chantent pas toujours, que les ours qui rôdent ne portent pas tous un chapeau de clown et que la maison ne brille pas de mille feux…
C'était un week-end qui aurait pu être mieux si le temps avait été de la partie…
Je regrette un peu de ne pas avoir vu plus de paysages, mais je n'y peux rien… Si je ne conduis pas, en voiture, je dors…
Je ne regrette pas la visite des villages… Un p'tit coup de cœur à Monflanquin (qui parvient à avoir un club de jeux de rôle et un sympathique restaurant ouvert le dimancge) et à Penne sur Agenais (qui pourrait offrir un remarquable site de pique nique l'été).
Je ne regrette pas la visite un peu poussée du cœur d'Agen et de Villeneuve sur Lot… Il y a assurément des villes où il fait meilleur vivre que d'autres…
Je regrette de ne pas avoir vu plus de bois…
Je ne regrette pas la visite des églises et la vierge qui me dit :
- Va, mon fils, va…
Hein ? Vous ne croyez pas que la vierge m'ait parlé ?
Je ne crois pas non plus…Enfin, pas celle qui aurait connu une hypothétique immaculée conception…
Hu ? Vous ne croyez pas du tout que qui ou quoi que ce soit m'ait parlé ?
Hé… Vous êtes libres, hein…
Moi, en attendant, j'vais y aller… Parce que je dois…



La ville la plus heureuse de France...
3 heures 12, le 12...

Il parait que c'est Agen... Je vais vérifier ça tout à l'heure... Et donc, je ne pourrai pas écrire...
Bazar... J'en avais, pourtant, des choses n'à raconter... Mes deux cent emails sur ma boite pour le jeu de rôle ou mon rêve paumé en chine par exemple... Mais l'important, c'est quoi ?
C'est que les gens que j'apprécie soient heureux. Et là, par mail ou de visu, ça semble être le cas...

Beaux-parents...
4 heures 34, le 11...

Je devrais pas, hein... Mais ça me fait un peu bizarre de rien glander avec les parents de Kat pendant que cette dernière travaille. Je reste persuadé que la journée aurait été plus logique si Kat avait été avec nous en ville.
Mais bon, on peut me voir aussi comme un sympathique beau-fils qui fait découvrir la ville à ses beaux-parents.
Des dioux de bordel en ski. Je sais pas ce que je vais leur montrer demain. Mais ce n'est pas grave, j'improviserai.
Hu... Ca me fait bizarre de ne pas avoir à faire une page ce soir... J'en ai fait une en avance... Plus de temps passé à faire grimper mon personnage de niveau. Tgadatsoin. Pourquoi est-ce que je joue un sorcier alors que j'ai toujours joué des paladins dans ce genre de jeu de rôle sur PC ? (Enfin, il est un peu paladin le personnage, mais avant tout, il est sorcier)...
En jeu de rôle PC ou sur table, avant, dans les périodes médiévales, c'est sans peine que j'incarnais des guerriers ou des voleurs.
Et maintenant, quels que soient les rôles, il n'y a guère plus la place que pour des mecs qui manipulent à un degré ou un autre des pouvoirs magiques ou psychiques.
Du vieux fantasme ou de la vieille frustration, je suppose. Si l'ange et le démon sont bien réveillés, c'est le sorcier qui va s'agiter avant que le guerrier ne sorte de sa tombe. C'est sûr...

Un autre rêve...
3 heures 09, le 10...

Roa, j'ai retrouvé un vieux rêve pas piqué des vers en rangeant... Et puis des tas de trucs bizarres, aussi...
Un appel, en 90, de la bibliothèque municipale de Melun pour faire un travail pour eux... Clarisse aurait pu voir mon oeuvre avant de bien me connaître si j'avais donné suite.
Des vieilles lettres de gens dont je n'ai plus de nouvelles.
Des vieilles lettres de Kat.
Des notes et évaluations des profs aux Beaux-Arts... Bon sang, je n'ai pas changé...
Un vieil historique de personnage.
Et puis il y a eu le coup de fil de Métal... Métal, c'est un de mes potes préférés dans les conventions. Là, il a appelé plus d'une heure le bougre. Parce que ce week-end, on doit descendre dans la ville où il crèche avec les parents de Kat mais que, pas de bol, il sera sur Paris pour se faire soigner le dos.
Sacré métal, avec un ou deux autres, j'ai déjà déliré, en convention, sur le fait de faire un club de rôlistes handicapés...
Mais bref... Tous ces vieux papiers, Métal et les parents de Kat dans la casba pendant quelques jours, j'ai remis un p'tit pied dans l'étrier.
Avant le grand pied.


C'est quoi ce rêve ?
4 heures 49, le 9…

J'étais bien malade, aussi.
Vraiment. Alors c'est peut-être normal que j'aie tué cette sorte de bonnefemme un petit peu trop curieuse au sujet de mes dons. C'est sans doute normal que j'aie tué son caniche également et que je l'aie balancé par-dessus une falaise.
Pas évident d'être différent, d'avoir un don et de pouvoir être pourchassé à cause de lui.
Je ne me rappelle plus trop du don. Un truc de télépathe avec un peu de télékinésie.
Mais le plus étrange, c'était expérimenter le fait d'être un tueur sans que cela ne me gêne vraiment. Il y a des causes qui méritent qu'on puisse tuer quelqu'un. Sauver sa vie ou sa tranquillité en semblait une (même si la tranquillité ne peut jamais être tout à fait assurée quand on a tué quelqu'un).
Ca a le mérite de faire se poser la question :
- Suis-je capable de tuer un être humain ?
Et je crois que j'ai bien une réponse…
- Oui, comme tout le monde, dans certaines circonstances.
Etrangement, ça semble même plus facile de dire oui quand on a tendance à croire en la réincarnation. La mort de l'autre devient moins moche.
J'ai souvent eu fantasme d'écrire une histoire avec un personnage principal qui tue sans trop de remords parce qu'il croit qu'il ne fait que raccourcir des chemins de vie inutiles, il donne à ses victimes la chance de pouvoir choisir plus rapidement un nouveau chemin d'incarnation.
Un beau psychopathe.
Mais la foi, hein, ça fait faire de ces conneries.
Houps…
Je m'aperçois qu'entre le week-end chargé et la sévère indigestion d'hier, je n'ai pas parlé des deux heures que j'ai passées chez F.
Définitivement, totalement et assurément, il va falloir que je retourne là-bas.
Je ne dis pas que mon salut est dans la possibilité d'aider sa fille. Mais bon sang, c'est en partie le chemin. Même le bouquin sur la synchronicité que j'ai ouvert pour la première fois depuis des lustres laisse penser que ça fait partie du chemin.
Ce qui est un peu con, c'est que deux week-end de suite, je vais avoir du mal à passer chez elle.
Bah, bah, bah… Il reste toujours les mercredis…
Par contre, par contre, je ne suis pas sûr d'arriver à m'étaler sur ce que je ressens au cours de mes visites.
La seule chose que j'ai gardée, pour l'instant, c'est qu'il y a des âmes vieilles. Je suis persuadé que certaines personnes ont déjà le savoir à un très jeune âge. C., la fille de F. fait partie de ces gens là. Pas seulement parce qu'elle a un QI qui dépasse 130… Mais aussi à cause de certaines choses dont je ne peux parler pour l'instant.
Tant que je n'aurai pas son accord.
Allez. Bises, journal.
Je vais essayer de flinguer d'autres mégères et d'autres caniches cette nuit pour voir ce que ça fait d'être un criminel doté d'un pouvoir qui corrompt…



Bonjour à toi, Dieu...
6 heures 10, le 6...

T'as vu un peu l'heure, hein ? Bah ça prouve que je suis rentré tard de ma partie de jeu de rôle et ça j'en avais bien besoin.
Comment ça s'est passé avec la fille de F. ?
Ha... Je te raconterai ça lundi dans la journée. Oui lundi. Je pense que je n'écrirais pas demain soir :)


Bon anniversaire, F.
5 heures 40, le 5.

J'aurai pas de cadeau, tout à l'heure, quand je passerai te voir. Mais j'espère que je pourrai sauver des morceaux de ta fille. Ca vaudra plus que tout l'or du monde, pas vrai ?

Quand le soleil danse avec les nuages…
5 heures 13, le 4 février

- Ca y est ? Tu vas avoir la bague au doigt ?
- Non. J'ai dit non quand la dame elle a demandé si on ferait les échanges d'alliance à la mairie…
- Et c'est pour quand ?
- Ma femme, elle a dit non quand la dame elle a demandé si un communiqué devait passer dans la presse.
- Hu…
- Sinon, je fais des rêves vraiment très cons… Il faudrait que je me remette à les noter.
- Le soleil qui danse avec les nuages ?
- Non, le soleil qui danse avec les nuages, c'est une réflexion que j'ai faite à Kat en voiture tout à l'heure pour lui exprimer à quel point elle avait de la chance d'être avec un mari poète. Mais bon, elle m'a souligné qu'au début je lui écrivais des tas de trucs…
- Je ne comprends pas…
- Je fais rire la dame de la mairie, je fais mon poète, je fais le mariole à l'extérieur. Mais à l'intérieur, hein, le ménage, les responsabilités, le trav…
- Arrête…
- Pourquoi ?
- Parce que tu gonfles quand tu te plains. Si le soleil danse avec les nuages à un moment de ta journée, essaie de l'étendre aux autres moments de la journée.
- C'est si simple, dit comme ça…
- Hé… C'est toi qui mènes la danse, vieux…
- Ouais…
- Et c'est pour quand alors ?
- Le 26 mars à onze heures et quart…
- Hu, c'est prononcé comme si c'était une exécution…
- On exécute chaque jour un morceau de soi. Un peu plus, un peu moins…
- Retourne à la danse des nuages.
- Ouais, ouais…



Papiers s'il vous plaît…

4 heures 51, le trois…

- Vous les avez ?
- Ben non, hé… De toutes les manières ma femme ne va pas porter mon nom…
- Pourquoi ça ?
- Ben on a un peu changé de régime pour l'mariage, il semble que les femmes aient gagné une bataille…
- Je sens une pointe de machisme dans le ton…
- Ben c'est que j'aime mon nom, quoi, et que je le trouve plus beau que le sien…
- Mais c'est dégueulasse…
- Ta gueule l'angelot, j'ai le droit de dire ce que je veux… Dans l'absolu, s'appeler Xxxxxxxx, c'est mieux que Xxxxxxx.
- Bah, bah bah… Il n'y a qu'une lettre de plus.
- Ouais, mais moi, mon nom il veut dire quelque chose alors que le sien, il ne veut rien dire…
- Mais c'est débile comme raisonnement.
- Hé, l'angelot, je ne suis qu'une partie de l'inconscient que tu partages avec moi. Traite toi, toi-même de débile.
- Tu ne vas pas me dire que tu préfèrerais qu'elle ait ton nom juste pour ça…
- Non… Je suis pour que chacun soit fier de son nom. J'aurais son nom et elle le mien, j'exprimerais sans doute la même chose parce que son nom, avec cette orthographe là, est plus rare que le mien et que j'en serais fier.
- Donc, t'es bien un macho…
- Roa, non… Je pense juste au putain de merdier que ça va être maintenant si on peut mélanger les noms ou les changer.
- Tu veux dire que tu t'en fais pour les généalogistes…
- Dans l'absolu ?
- Ouais…
- Ben ouais… J'peux pas m'empêcher de me dire : " la vache, ça va être la galère… "
- Des fois, t'es trop con…
- Répète un peu voir si t'as des couilles…
- Des fois, t'es…
- T'en veux une ?
- Non, mais…
- Alors va coucher… Amis généalogistes, bonsoir…


L'oeil de l'autre, suite...
5 heures 03, le deux...

- Et qu'est-ce qu'il y a encore ce soir ?
- Je devrais être plus angoissé... Mon oeil déconne vraiment, je veux dire... Il zappe d'un deux dixième à un je ne sais pas combien en dessous de zéro... Et j'ai toujours cette veine qui bat dedans...
- Et si c'était simplement le jeu vidéo ?
- Ben peut-être, mais c'est pas une réponse non plus... La vraie chose qui me fait angoisser, c'est de ne pas pouvoir tenir la distance pour quoi que ce soit. Je fatigue trop vite...
- Wouin, wouin, wouin et patin couffin... Je croyais qu'on pouvait en rigoler…
- Ouais, toi, tu peux… Moi, huuuuu… Ca ne me fait pas toujours rire…
- Alors rentre vite dans le petit inconscient et cache-toi profondément dans un recoin obscur de la forêt profonde… Je n'aime pas les fâcheux…
- Hé… C'est pas moi qui le suis, c'est mon œil…
- Oué, mon œil, woué… Ha ha ha !!!
- Elle était facile…
- Je suis un mec facile, ça va de pair avec ne pas s'en faire…
- Hé merde, ça veut dire que je suis un mec difficile alors…
- Ouais… Et ne te monte pas le bourrichon, hein… Difficile ne veut pas dire intelligent.
- Oh pitin…
- Dans la forêt, j'ai dit… Moi, faut que je me scotche un sourire en attendant…


L'œil de l'autre…
4 heures 18, le premier février.

- Qu'est-ce qu'il a encore l'œil de l'autre ?
- Il bat depuis plusieurs heures, comme si un serpent s'agitait à sa surface…
- Et qu'est-ce qu'il a encore l'estomac de l'autre ?
- Il est retourné comme à son habitude et il tape sur le cœur…
- Et qu'est-ce qu'il a encore le cœur de l'autre ?
- Il s'agite un peu parce que le cerveau a peur.
- Et de quoi il a peur le cerveau de l'autre ?
- Hé… De ne jamais arriver à être à certaines hauteurs…
- Et pourquoi il ne se remue un peu pas plus le cul de l'autre ?
- Parce qu'il est bâti en dessous de mains qui sont remplies de poils dans la paume.
- Et il ne pourrait pas perdre les poils dans sa main, l'autre ?
- Ouais, il pourrait, il suffirait juste qu'il trouve quelque chose pour le motiver…
- Et il en a pas marre de chercher l'autre ?
- Visiblement, il ne s'ennuie pas parce qu'il est livré avec les crises d'angoisse…
- Et tu crois qu'elle va me faire pleurer l'histoire de l'autre ?
- Non, au contraire, tu peux rigoler. C'est le mieux même…


Adieu Jacquot...
5 heures 11, le 31...

Bah voilà, c'est con hein... Mais c'est pas souvent que je fais "ha merde" quand je vois le décès d'une célébrité...
C'est vraiment pas souvent... Minute de silence...

Mon salaud...
5 heures 11, le 30...

Ouais, je sais que j'ai pas posé les choses. Ouais, je sais...
Mais qu'est-ce que tu veux aussi... C'est Week-end, c'est relâche et j'ai fait deux bonnes parties de jeux de rôle.
La première significative dans le sens où la situation était bloquée, la deuxième par le fait que mon personnage loupait tous ses sortilèges de soins...
Quoi ?
Tu ne comprends pas ?
Bah, dis-toi que parfois il vaut mieux ne pas affronter que d'être déçu... Et franchement, j'ai pas envie de l'être plus que je ne l'ai été voici trois jours... Le corps, les signes, ce que je pensais de ce festival ont parlé. Ce n'est pas dans le creux de la vague qu'on va caresser l'écume ou l'espoir de toucher l'écume.
Et puis je préfère me punir de manière consciente que laisser l'inconscient me mettre dans tous mes états.
Na.


Tolérance zéro…
5 heures 08, le 28…

Tu sais quoi démon ?
Démon ? T'es là ?
Ouais, ben on causera sans faute tout à l'heure.
Parce les malheurs de la fille de mon ex, plus les choses qui sont liées à moi dans ses problèmes, plus le fait que j'ai pas de badge auteur cette année (et que l'ego en prenne donc un coup), plus la fatigue… Ca donne quoi ?
Hein ?
Quoi ?
Tu veux que je te repose les choses ?
Tout à l'heure, alors, mon salaud.
Hein ?
Oui, oui, je sais. Il n'y a pas de plus grandes batailles que celles que tu dois lutter contre toi-même. Elles sont grandes parce qu'elles restent anonymes et que jamais personne n'en sait rien.
Sauf quand t'es un auteur, bien sûr. Un grand.



Le festival…
4 heures 48, le 27…

J'ai comme la sensation qu'il va se passer sans moi… Je me sens largué ce début d'année, tout comme je me sens largué tout court depuis des tas de mois en fait.
Je n'arrive pas à me dire que les pages du jour méritent autre chose que la gratuité du net. Je sais que ça a plu quand j'en ai proposé une pour le magazine FrancoFans ou pour le trimestriel du centre information jeunesse… Mais quand même…
C'est le vieux syndrome de l'autruche…
Ce qui n'est pas si grave en somme… Parce que pour ces pages du jour, je n'ai rien à attendre d'un festival, j'ai plus à attendre d'une exposition.
Je me fantasmerais bien dans une sorte de truc d'art contemporain. L'art du quotidien, con… Au milieu de tous les chefs d'œuvre pondus par d'autres dans leurs diverses manifestations créatrices…
Je n'aurais pas eu la crève, j'aurais peut-être eu un peu plus de courage, remarquez… Mais ce n'est pas certain.
Et puis ch'uis à peu près certain que le froid va un peu gâcher la fréquentation. Tant qu'à faire, ça serait même mieux s'il neigeait.
J'ai presque plus envie de neige que d'un festival de la bédé, con…
Les seules choses qui m'intéressent dans un festival, c'est d'être de l'autre côté de la barrière (ben tiens...) ou de pouvoir rencontrer les vieux visages de toutes ces personnes qui ont réussi alors que je suis à peu près le seul à n'avoir rien fait.
J'aime bien m'astiquer l'ego avec ça…
Allez… Je ne sais rien du programme, je ne sais pas combien de temps je devrais être sur place pendant le salon pour donner un coup de main à Manu mais je vais tenter de faire contre mauvaise fortune bon cœur… Si je monte sur le salon, au moins que ce soit pour tenter de rencontrer quelqu'un, hu hu hu… Vieux visage ou nouvelle connaissance… Il n'y a que ça d'intéressant, hein : le foutu rapport humain.



Out of order...
5 heures le 26...

Une journée ou deux... Le temps de se remettre. Je ne sais pas comment je vais faire demain pour mon animation en tant que remplaçant de Manu... Je ne sais même pas ce que je vais faire faire aux enfants... J'espère juste que je tiendrais le coup... Il est tard, bazar... J'aurais dû aller au lit plus tôt mais j'ai dormi trois heures cette après-midi... Avec des rêves très tordus... Il y avait par exemple ce mec qui a la gueule de Chandler dans Friends qui se tape un mec transformé magiquement en fille. Est-ce que t'es pédé, hein, si tu te tapes une fille que tu sais avoir été un mec ? Hein ? Très bizarre...

La boutique…

3 heures 05, le 25…

J'ai une image qui reste de cette boutique d'ésotérisme… Une boutique qui n'existe pas, construite dans des quartiers désaffectés, au sein des murs d'une ancienne usine en briques rouges…
Je n'étais pas franchement à l'aise au milieu des allumés qui croient à des choses bien plus bizarres que moi et qui étaient intrigués par le simple phénomène de la synchronicité…
J'aurais vraiment aimé parler plus de cette boutique…
Mais il faut croire que mon rêve était comme ma journée… Fonctionnel à moins de 50 %...
Et la boutique du médecin dans la vraie vie qui était remplie, bon sang. Je n'avais jamais vu autant de monde dans un cabinet.
Evidemment, je n'ai pas attendu…
Et j'ai du boulot mercredi et le festival de la bédé qui se pointe jeudi…
Hurgl…
Toutes mes excuses, donc, petit chat, si je n'écris pas plus… Mais je suis vraiment, vraiment, vraiment à seulement 30 % de mes capacités… Et quand on sait comment elles sont ces temps ci…
Hé hé hé…

Wyatt Thompson
5 heures 01…

Je suis malade, pour de bon, là… Je ne compte plus les mouchoirs qui s'étalent sur le bureau…
J'ai passé plus d'une heure et demie pour faire une page qui n'aurait dû m'en prendre qu'une demie…
Je n'ai pas scanné mes dessins pour demain.
Je me suis énervé après ces enfoirés de bâtard de TF6 qui annoncent une série le dimanche soir et qui ne la passent pas… Fumiers, j'ai loupé deux épisodes de 24 heures et c'est bien le genre de série qui te met profond si tu loupes un épisode.
Mais ce n'est pas grave.
J'ai vécu quelque chose qui a sauvé la journée..
Wyatt Thompson.
Un solo avec Kat en jeu de rôle. Un effet code quantum. Une veuve et son petit gamin de 5 ans en 1970… Je décris une scène et le personnage de Kat incarné dans le corps de la veuve assez sévère qui ne lit que des passages de la bible à son fils décide de raconter une histoire au petit.
Et puis elle se rend compte que le gamin n'attend pas de bisous une fois l'histoire finie…
Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir de plus émouvant qu'un p'tit gamin résolu à rester le plus joyeux possible, tout perdu dans ses grands draps, observant sa mère partir à vau-l'eau depuis la disparition de son père et de sa grande sœur.
Et sa mère lui fait un bisou. Le seul dont il se souviendra adulte dans sa peau de shérif d'un petit bled de l'Etat d'Orégon.
Il va falloir que j'écrive cette histoire… Il va falloir que le premier scénario de jeu de rôle que je ponde cette année parle de Wyatt.
Je crois qu'une description ne m'avait jamais autant émue.
Je sais que ça a touché quelque chose d'essentiel chez moi.
J'aurais sans doute aimé avoir la force du petit Wyatt Thompson et la capacité de me souvenir d'un moment comme ça.


L'mec suspendu...
5 heures 51, le 23...

Hé, toi, là-haut ! Oui, toi l'mec suspendu...
T'as pas mal aux articulations ?
T'as pas mal tout court ?
Quoi ?
T'as un message à donner ?
Un message d'amour pour tous les hommes ?
Et on aurait l'droit d'rien faire l'jour où ton père s'est reposé ?
J'prends l'jour de repos et je le multiplie par sept, d'accord ?
Oué, sept, c'est moins que tes poissons... Mais ça occupe tous les jours de la semaine comme ça...
Comment ?
Tu t'es sacrifié pour nous ?
Hé, couillon, fallait pas... Je t'ai rien demandé...
Hein ? Y en a qui ont demandé ?
Oué mais si tu veux faire plaisir à tout le monde, t'as pas fini... Et puis regarde où ça te mène aussi...
Hein ? Si je crois en ton père ?
Non, vieux... J'crois juste qu'on devrait changer l'ampoule qui alimente ton auréole. La lumière commence à faiblir.


La petite souris…
5 heures 41, le 22…

Elle est allée dans un restaurant qu'elle n'aimait pas la p'tite souris…
Elle y est allée rien qu'pour être avec son gros chat…
Elle s'est acheté une nouvelle parure la p'tite souris…
Rien qu'parce qu'elle voulait plaire à son gros chat…
Sacré p'tite souris, il y a parfois une chose à laquelle elle ne pense pas…
C'est que son gros chat n'est qu'un ours avec un costume d'chat…
Alors quoi, que dire, que faire quand on est mal léché ?
A part, peut-être laisser dans la forêt des p'tits vers mal tournés…
Bon dieu, c'qu'il est encore tard, p'tite souris…
Mais ne t'inquiète pas, ch'uis bientôt dans l'lit…


Cuanto hora es ?
5 heures 55, le 21...

Rhaaaa. Je me suis fait avoir... Je n'ai vraiment pas vu l'heure...
Mais bon, ce n'est pas grave, si j'ai une chose à retenir de cette journée (en dehors du fait que mon espagnol est plus que rouillé), c'est que je remercie ma femme d'être ce qu'elle est et que j'aime faire des trucs avec elle qui pourraient sembler chiantes au commun des mecs. De toutes les manières ma femme ne traîne pas en longueur dans les magasins.
Merci pour les cadeaux, petit chat...


Me duele la cabeza.
2 heures 45, le 20…

Je suis coutumier des maux de crâne, pourtant. Mais là, je me bats un tel record que je songe à un deuxième cacheton de paracétamol… J'ai dû en prendre deux dans une journée trois fois dans ma vie. C'est dire…
Du coup, du coup, j'aurais bien parlé de ce que j'ai pensé de mes trois interventions au centre de loisirs de Blanzac… J'aurais bien parlé de ce que ça fait d'être occupé à autre chose qu'à tourner en rond quand on n'a pas de projet.
J'aurais bien dit aussi que c'est bien la première fois que je sympathise autant pour me proposer de revenir gratuitement la semaine prochaine afin de monter le site internet de ce qui a été fait sur trois jours…
J'aurais bien parlé de ma bonne nuinuit d'angoisse avec plusieurs réveils, le cœur battant à la chamade. Et ce n'était pas des cauchemars. Du moins, je ne crois pas avoir jamais fait de cauchemars.
Mais là…
Bon sang… Je n'ai même pas le temps d'aller sur internet voir les contrats de mariage ou choisir une destination pour une semaine de vacances…
Quand la douleur taraude comme ça, il n'y a plus qu'une solution…
Le gros dodo…


JP

1 heure 03, le 19…

Hier soir, j'ai rêvé de JP… Pas tout le rêve, hein… Mais il arrivait un moment où on discutait tous les deux le plus naturellement du monde et où je me rendais compte qu'il n'avait plus du tout aucun à priori vis-à-vis de moi…
Je crois que je ne supporte pas du tout l'échec. Non, je ne crois pas. J'en suis persuadé.
Pourquoi est-ce que certains tournent plus facilement la page ?
Mon conscient peut se raisonner et se dire : laisse tomber, il y a été trop fort…
Mon inconscient me rabâche : tu ne supportes pas l'échec…
A moins qu'il ne me donne juste un petit coup de pouce pour que tout aille bien dans le monde de Morphée alors que tout ne réussit pas ici bas.
C'est vrai, qu'après tout, le reste du rêve était dans le ton suivant : j'avais le pouvoir, mais je ne le reconnaissais pas en tant que tel (un pouvoir plutôt physique de planer ou voler et une certaine force), c'est quelqu'un de l'extérieur qui me faisait en prendre conscience…
Bah…
Sacré JP, va… Ce ne sont pas vraiment les femmes qui me font du mal, quand j'y songe… Ce sont les hommes. Mes plus grandes souffrances sont liées à certains rapports avec des mecs… Peut-être les deux vies de femmes entre lesquelles je suis… Peut-être ma sensibilité (de gros pédé ? ha ha ha ha…).
Mais vous savez quoi ?
Je vais tenter de croire que mon inconscient m'a juste fait un cadeau hier soir : me donner un truc que je voulais.
J'ai pas envie du tout, du tout, de me prendre la tête à cause des gens.
Le putain de jeu vidéo dont l'interface de pillage ne s'affiche pas me suffit bien. S'énerver (un peu) sur des trucs pas essentiels. Je préfère franchement.


Le temple du mâle élémentaire…
5 heures 35, le 18…

C'est bien du mâle dont il faudrait causer… Pas du mal, comme le jeu vidéo l'indique. Ou le jeu de rôle dont il est tiré…
Mais qu'est-ce que vous voulez… Deux fois par an, je fais un jeu vidéo…
A fond.
Et je ne suis pas doué en plus.
La, tenez, je n'arrive pas à m'en sortir avec l'interface pour piller les personnages que j'ai occis.
C'est particulièrement embêtant pour se faire du pognon (le principe d'un jeu de rôle en vidéo est beaucoup quand même : moi vois, moi tue ; lui mort, moi fouille).
Du coup, je prends plus de temps.
Pas que ça m'embête, remarquez… Je n'ai pas l'esprit clair. Mais ça a mangé sur mon temps de gym, d'internet ou de séries télés…
Et ça donne quoi au final ?
Que le mâle élémentaire il a absolument besoin de faire un truc qui le tient à fond…
Demain et après-demain, cela dit, je devrais jouer à l'adulte. J'ai un site à monter pour les gamins du centre de loisirs de Blanzac et je dois encore bosser avec eux mercredi.
Pitin, quand j'y pense…
C'est quand même assez dément de demander à des gamins entre trois et six ans de tenir deux heures à dessiner. Je ne sais même pas comment j'ai pu les occuper plus d'une heure. Je ne sais pas…
Il faut que je trouve une autre idée pour mercredi, d'ailleurs. Je pense peut-être à une sorte de compétition. Les gamins (presque tous ?) ont cet esprit un peu… Je crois que leur faire dessiner un super héros de leur choix, de lui inventer des super-pouvoirs et de le confronter avec d'autres super-héros, des machines ou des animaux pourrait être sympathique…
Enfin, je dis ça…
Qui est le plus fort, par exemple ?
Harry Potter ou Superman ?
Hein ?
Moi je vote Superman. Faut pas déconner.

L'aube du divin
4 heures 29, le 16…

Ca a de la pompe, hein, ce titre…
Et pourtant, ça ne devrait pas…
Et pourtant, c'est bien la seule solution qui me reste pour reprendre le dessus.
Chacun ses techniques, hein… Au vu de ce que je suis et de ce dont je m'estime capable en ce moment, au vu des tares qui continuent à souffler sur les plaines assez gelées de ma ténacité, je ne vois que ça :
- Embarquer sur le bateau de la mer des âmes et l'appeler " l'aube du divin "…
Ouais…
Que faire d'autre, sinon…
L'œil, c'est compliqué, j'en parle assez souvent dans le journal…
Mais le rapport à la bouffe et surtout les angoisses qui se cristallisent sur l'hernie hiatale ou à chaque repas, c'est presque l'enfer parfois.
Enfin l'enfer…
L'enfer pour quelqu'un qui n'a que ma résistance…
Pour une personne plus blindée, ça ne serait peut-être rien, hein…
Une personne plus faible se mettrait peut-être une balle.
C'est peut-être pour ça que j'ai demandé à Kat ce qu'elle ferait si je me suicidais… Hypothèse d'école mais qui nécessite quand même une réponse. Je n'ai pas envie de me mettre la balle, mais je pourrais dans un moment de totale détresse au niveau de ma santé.
Et dans ce cas là, il ne faut jamais, jamais, jamais que l'autre se sente coupable de quoi que ce soit…
Hypothèse d'école : qu'est-ce que je ferais si Kat se suicidait ?
Hum… Hypothèse encore plus d'école que la mienne. Moi, j'ai une tendance autodestructrice que Kat ne possède vraiment pas. Mais heu… Qu'est-ce que je ferais ?
A vrai dire… Sans doute du spiritisme et une ouverture encore plus grande vers le sacré…
Le sacré me transporte, qu'est-ce que vous voulez… Mais c'est si difficile de le vivre au quotidien dans notre brave petite société de consommation…
Ha bon sang…
Un type sur la mailing list avoue qu'il a commencé une campagne écrite voici trois ans et qu'il adore le début.
Un autre gars m'envoie un cadeau et une carte postale.
Une fille découvre pour la première fois ma photo…
Je me retrouve en face de collégiens cette semaine pour parler de moi et de mon métier alors que je n'ai jamais estimé avoir un métier.
Je rêve de religion depuis plusieurs jours…
J'ai découvert les vertus des graines de lin et je prévois d'en manger assez souvent (surtout que c'est un des rares trucs pas trop chers dans une boutique bio).
Je connais un truc pour passer certaines angoisses liées à l'absorption de nourriture.
Je n'ai toujours pas cherché une association pour être visiteur dans les hôpitaux…
Le festival de la bande dessinée arrive et je suis totalement largué.
Je n'ai jamais eu suffisamment d'estime de moi…
Je n'ai pas écrit du tout ou presque de la semaine…
Les poules n'ont pas eu de dents…
Et le divin attend, patiemment, que se lève l'aube…



15 janvier...
5 heures 50.
Quoi, quoi ? J'ai dit que j'me faisais une semaine out... Remarquez, hu... Ca m'permet aussi de connaître mes priorités. Je préfère nettement donc ma page du jour à ce que je déballe parfois ici...

Peut-être parce que ma page du jour est devenue un peu plus personnelle, remarquez... Peut-être que je commence à mélanger les genres alors que je ne voulais pas forcément le faire au début.
Bah... Ca me forcera à replonger dans d'la vraie écriture comme ça. De la bonne nouvelle qui tâche.

14 janvier...
C'est pas bien de jouer au jeu vidéo... C'est contre productif... Mais, hé... Je serai sur patte la semaine prochaine, hein...

13 janvier...
Hou bon sang, on n'est pas comme un vendredi 13... Mais on pourrait s'y croire...

12 janvier…
1 heure 58…

Je devrais faire long, mais qu'est-ce que tu veux… Depuis trois jours, ce fichu ordinateur m'a retenu pour jouer ou composer le personnage de niveau 20 que JC m'a demandé de créer.
Il va falloir que je trouve quelques codes de tricheurs pour avoir des points de vie au maximum sur ce nouveau jeu que j'ai installé.
Mais bref…
Il y a deux jours, en fait, je voulais parler de toutes ces petites attentions du quotidien…
Tu reviens du magasin d'à côté en ayant pensé à acheter des barres chocolatées que j'aime vraiment (rha non, ne pas faire la pub pour Knder ici)…
Tu retrouves ma pierre fétiche ou le dé toupie…
Tu fais une pizza en ne mettant pas trop de câpres parce que j'ai fait une fois la réflexion que je n'étais pas fan, en quantité.
Tu te souviens pourquoi je tiens tant à cette chemise que je porte aujourd'hui… Mais qu'est-ce qu'est devenu mon copain globe-trotter ? Mais où est Gaëtan ?
Tu lis un petit ouvrage qui a été réalisé à la suite d'une de mes interventions en bande dessinée et tu t'étonnes que je n'aie jamais mentionné l'objet…

C'est vrai que je ne parle pas beaucoup de ce que je fais, les rares fois où j'ai à faire.
Alors, bon, voilà…
J'espère que le 12 janvier sera un peu meilleur que le 11 où je t'ai un peu délaissée parce que je n'arrivais pas à comprendre certaines interfaces du nouveau jeu que j'ai installé.
Je sais bien que les idées de cadeaux que j'ai eues pour cet anniversaire que je t'ai créé (le hamster, la tropézienne - même si elle n'est pas aussi bonne que dans le Sud, fixer la date du mariage, le film pourri avec Marc Dacascos) compensent un peu mon manque d'attention au quotidien.
Je ne suis pas doué, qu'est-ce que tu veux pour exprimer ce que je ressens, voire même pour ressentir.
Mais il n'empêche.
Bon anniversaire petit chat…

Ah oui… J'oubliais…
Tu découvres, sur mon extrait d'acte de naissance, que je suis né rue " Monte au ciel ".
Bazar…
Je ne regrette pas d'avoir pris comme un de mes pseudonymes principaux le doux patronyme d'Ange Gardien…



Week-end Off...
Off j'ai dit... Jusqu'à l'actualisation du onze vers l'milieu d'après-midi...

Nain nain...
5 heures 25, le 9...

Non, rien de rien, non je ne dirai rien. Ni le bien, ni le mal... A part que cette nuit, j'ai été un nain :)


Midnight…
4 heures 22, le machin bidule truc (8 ?)

Non.
Rien de rien.
Non, je ne regrette rien.
Finalement, j'ai progressé sur deux ou trois points cette semaine, avec les merdes qu'on a eues au début…
J'ai découvert que j'avais besoin de trouver plus le sacré dans mon quotidien, que c'était la clé pour que j'aie une certaine complétion.
Bien sûr, je n'ai pas bossé.
Bien sûr, je me suis plus laisser aller sur une mailing list et des forums parlant du jeu que j'ai mis en titre et je me suis proposé comme traducteur pour une partie d'un excellent net book fait par des américains vraiment très pros.
Mais quoi ?
Dès que je sonnerai le sacré, il faudra que je m'y mette. Et il urge, le petit bonhomme, il urge…


J'aurais pu parler…

4 heures 13… le 7 janvier…

Du fait que les gamins avec lesquels je suis intervenu seront peut-être dans la presse vu qu'une journaliste est passée…
De la fève que j'ai trouvée dans ma galette et qui a " ange royal " marqué sur le socle.
De ma plus régulière correspondante et de la manière dont sa vie évolue…
Du fait que les ennuis de santé de chacun dans le couple ont sérieusement empêché de faire des câlins d'puis un mois.
De ma sœur et de ce qui se passe en Guyane.
Du coup de fil de Jacqueline - j'adore Jacqueline, elle était directrice de stage quand j'ai tenté d'apprendre le dessin animé - qui s'inquiète pour Gaëtan, notre copain globe-trotter, dont elle n'a plus de nouvelles depuis deux ans.
De ma grosse fatigue, aujourd'hui.
De la nouvelle et très active mailing list à laquelle je viens d'adhérer.
Mais, voilà, faut faire un choix…

Et je laisse la parole à ma sœur… Quand je lui ai demandé ce qu'il était advenu de ce jeune type, à Cayenne, tué au cours d'une séance d'exorcisme, elle m'a répondu :

Oui c'est bien triste cette histoire, je suis au courant, et encore il se passe tout pleins de choses qui n'arrivent pas aux oreilles de "la Métropole"...Quand je vois ça je pense à la tia et à sa croisière dans les années 50 en Amérique du Sud, et à ce pauvre curé (au Brésil), homme de foi qui lui disait,après lui avoir montré son torse marqué de cicatrices de coups de couteaux, que si on brûlait toute l'Amérique Latine on ne perdrait pas grand chose...Et pourtant il restait car c'était son destin, sa vocation et sa foi qui le faisaient tenir malgré les gens d'ici...
(…)
Pour Roger 15 ans, c'est comme il est dit dans l'article, les sectes sont nombreuses ici malheureusement et il y a tellement de pauvres gens ignorant ou venant de pays où on pratique d'étranges rituels.
Par exemple ceux qui ont tué Roger, c'est un mélange de christianisme et de vaudou...Ce qui est moche c'est que le gamin a hurlé et que les voisins n'ont pas alerté les flics...De toutes les façons, ici je ne suis même pas sûre que ça aurait changé quelque chose, les flics n'en foutent pas une, quand ils ne trafiquent pas, ils n'auraient probablement pas bougé leurs gros culs...Et le gamin a vécu l'enfer depuis le vendredi soir après que le toubib des urgences a dit à la mère que l'état de son fils ne nécessitait pas une hospitalisation...Mourir parce qu'on est épileptique au 21ème siècle et que des gens ignorants donc dangereux à commencer par ta propre mère croient que tu es possédé par le diable!
Je te parle pas des morts qu'on retrouve pendus au marché en même temps, deux S.D.F et dont il est fort peu probable que ce soit un suicide; ou alors d'un cadavre sur la plage sûrement un règlement de compte entre clandestins, ou alors les nombreux viols, jusqu'aux putes de Cayenne qui se font violées par des jeunes et qui ne peuvent pas tjs porter plainte vu qu'elle sont en situation irrégulière sur le territoire, ou les douaniers de Kourou ( 2 au moins) qui s'adonnent à la pédophilie et au proxénétisme avec des gamines du Surinam...Et tout ce qu'on ne nous dit pas...
Mais on peut vivre très bien ici si on décide de ne pas regarder la réalité, c'est le cas de la plupart des gens je suppose, et surtout les zoreilles qui viennent juste faire du pognon...Tout ce qui peut toucher aux enfants ici est à surveiller, pour le reste si les gens si nombreux et différents culturellement se complaisent là dedans que peut-on y faire ? C'était déjà comme ça il y a 50 ans...

J'ai vite torché ça, ensuite :

J'peux mettre ton témoignage sur la Guyane dans mon journal ?
C'est assez éclairé, vois-tu, sur le fait que la civilisation n'est qu'un vernis et qu'il est si facile de retourner à l'état sauvage.

Regarde les trafics d'enfant qui se montent en Asie pour récupérer des orphelins.
Qu'est-ce qu'on a le plus dans la balance, ensuite ?
Hein ?
Le mal, bien sûr.
Parce qu'on souffre d'être déconnecté avec des réalités plus essentielles que celle dans laquelle on aurait dû rester plus longtemps.
L'homme s'est développé trop vite par rapport à sa spiritualité.

Et c'est ce qui nous mettra toujours dans la merde.



La galette

2 heures 05, le 6 Janvier 2005…
Est-ce que les catholiques ont tort lorsqu'ils bénissent leur repas ?
Est-ce que le shaman (je persiste, j'aime mieux avec un s) se trompe lorsqu'il remercie la bête qu'il vient de tuer ?
Je ne crois pas.
Voilà ce qu'on a perdu au fil des siècles. Voilà ce qu'on a perdu sur les dernières décennies. La cause de nombre de bouleversements alimentaires n'est sans doute pas spirituelle. Mais, pourtant, il existe une solution à travers le spirituel justement.
Comment se comporter vis-à-vis de la nourriture si on se met à repenser à elle en tant que chose sacrée ?
Comment se laisser aller à la boulimie ou l'anorexie si on mesure la valeur de cette nourriture ?
Les choses semblent si faciles maintenant. Acquérir de quoi se nourrir peut se faire très facilement dans nos sociétés occidentales. Consommer, consommer, consommer à tout prix, de tout, et n'importe quoi.
Forcément, on a perdu le sens du sacré. Forcément ceux que cela touche pourraient trouver des voies pour se sortir des dérèglements alimentaires ou du surpoids.
J'vais tenter de considérer ma nourriture comme sacrée. J'vais tenter.

Sinon, hu…
Je ne crois pas que j'ai prévu une galette pour aujourd'hui…
Il va falloir remédier sérieusement à cet état de fait demain. Je veux porter une couronne, merde.
Je veux sucer un nain en plastoque merdeux recouvert de frangipane.



Je remercie le ciel…
1 heures 14, le 5 janvier 2005.

Est-ce que ma grand-mère, porte d'puis 25 ans pourrait vouloir communiquer avec moi ?
Est-ce que j'ai eu la vie sauve parce que les garagistes se sont rendus compte que la voiture avait un problème de frein grâce à la tentative d'effraction ?
Est-ce que c'est une journée que je n'ai pas perdu parce qu'entre toutes les attentes dehors ou dans le commissariat, le garage, le bus, j'ai pu continuer un ouvrage sur la Wicca qui m'ouvre quelques portes ?
Est-ce que l'idée que j'ai, de faire travailler demain les enfants de Blanzac sur la catastrophe en Asie n'est pas un moyen pour moi de vouloir attirer la presse ? Hein ?
Est-ce que c'est moi que je veux faire mousser ?
Non, finalement, non. Ce n'est pas moi. Ceux que je veux faire mousser sont le conseil général (qui va m'payer) et le centre de loisirs de Blanzac (qui va m'recevoir). L'actualité est triste… Mais je pense que faire réagir des enfants peut être une bonne idée. Bien sûr que c'est intéressé de ma part… Mais je sais que les gens à qui je vais proposer de se lancer dans une petite action seront très certainement contents.
Pourquoi ne pas imaginer même une vente aux enchères des dessins réalisés par les enfants afin de financer une petite cagnotte…
J'ai déjà dit que je voulais donner un peu d'argent pour ce qui s'est passé là-bas. Mais peut-être qu'en sensibilisant les enfants au monde, je peux faire plus.
Bref… Je remercie le ciel (le ciel, hein, pas Dieu…) pour m'avoir peut-être sauvé la vie (vu le problème que les garagistes ont découvert, j'aurais pu faire un tête à queue n'importe quand en roulant) et forcé à réfléchir à des idées un peu neuves aujourd'hui…
Je remercie aussi Françoise, mon ex, pour un p'tit bout de conversation. Parce que c'est vrai bazar… Dans toutes les personnes que je connais, il n'y a personne qui somatise autant que moi. Je dois aussi aller voir sa fille qui souffre d'un des mêmes maux que les miens.
Je dois vraiment.
Ensuite, j'appliquerai sans doute une méthode que je vais lui conseiller.
Mais je parlerai de cela plus tard…

Tous les mots des maux…
1 heure 29, le 4 janvier 2005

Voir la page du jour (4 janvier 2005) et ses commentaires…
Je ne vais avoir que quatre heures de sommeil cette nuit… J'peux pas m'étaler.
Mais dans l'ensemble…
Pourquoi mettre des maux si on peut aussi s'dire :
- Hé, je l'avais prévu, en plus…
Je l'avais prévu…
Bah…
Ceci sonne définitivement toute tentative de garer sa voiture non loin de la gare.


Padre Rafael
4 heures 06, le 3 janvier 05.

- Padre Rafael…
- Oui, mon fils ?
- Ce n'est qu'un fantasme, n'est-ce pas ? Vous n'êtes qu'une projection de ce qu'une partie de la source aurait aimé être ?
- Oui, mon fils… Le tout est de savoir quelle partie… De plus en plus, on peut se demander si ce n'est pas la plus grosse…
- Est-ce que vous avez fait quelque chose de particulier pour porter votre costume aujourd'hui padre ?
- Le rêve a continué. Je devais encore être un prêtre dedans. Les images ont dansé dans la glace avant de me coucher. Ca faisait de nombreuses semaines que je ne les avais pas faites valser. Et puis il y a eu le petit ami d'une copine de ma femme que j'ai rencontré pour la première fois et à qui j'ai donné des conseils…
- Ca vous a fait reluire l'ego, hein ?
- Même pas… Ca m'a fait plutôt me dire qu'une partie de moi méritait le titre de padre Rafael mon fils… C'est cette enveloppe du spirituel qui fait de moi un homme meilleur… Sans elle, je n'aurais peut-être pas autant réussi ma vie… heu… du moins certaines choses…
- Quelles choses ?
- Ne pas juger, savoir percevoir, savoir prendre les gens d'une certaine manière, ne pas s'emporter pour des broutilles liées aux relations humaines (les broutilles liées aux empêchements matériels, elles, me rendront toujours dingue), avoir l'ouverture d'esprit, vivre avec une femme, et tenter d'avoir de l'humour un maximum…
- Gagner de l'argent en allant pointer tous les mois, vous auriez pu rajouter ça à votre panier, non ? Histoire de ne pas vous faire traiter de parasite…
- Je te le répète mon fils… Certaines personnes ont plus besoin des nourritures spirituelles que matérielles… Et ne me sors pas le cliché : oué, mais sans le matériel on ne vit pas… Je n'ai eu cesse de le répéter également : une vie réussie n'est pas que complétion matérielle.
- As-tu un message pour moi, mon père, un vrai message ?
- Oui.
- Lequel ?
- Dans l'ombre, tu ne pousses pas. Vis, croîs, étends tes racines en haut et en bas… Laisse la sève couler en toi. Le temps du papillon pousse sur les branches de l'arbre… Et de l'arbre, un jour, tu deviendras la forêt.
- Hu…
- Je peux faire plus court si tu préfères…
- Ben ouais…
- Ne regrette rien, vis ta vie.
- Ha oué… Et il faut beaucoup d'études pour arriver à dire un truc comme ça ?
- Entre quelques secondes et plusieurs dizaines d'années…
- Wow, et tu prends combien pour la séance ?
- Juste un peu de ton pollen, petit papillon… N'oublie pas de le déposer sur les autres arbres.



Les résolutions de l'année…
4 heures, le 2 décembre (journée du 1)

Alors quoi mon p'tit gars ?
Quand on est hivaviste, on peut se résoudre à seulement six résolutions, une pour chaque aspect de la philosophie, non ?

Me marier en gardant tous mes cheveux et autant pour l'humour… Je crois que de toutes les manières je ne rigolerai jamais autant qu'avec ma femme.
Lutter au maximum contre mon hernie hiatale - sclérose du passé - et les crises d'angoisse sous-jacentes liées aux pressions sur l'estomac ou aux remontées de nourriture… Et autant pour mon intuition qui s'en trouvera améliorée parce qu'on ne peut raisonner ou résonner sain(t) que dans un corps sain.
Voir un maximum de possibles, ne jamais fermer les yeux sur des opportunités ou sur les expériences apportées par la synchronicité. Et autant pour les visions.
Reprendre l'écriture d'une manière régulière, continuer les pages du jour. Et autant pour l'art.
Voyager au moins six fois en dehors de mes frontières. Et autant pour les expériences que l'on acquiert en découvrant de nouveaux paysages ou gens.
Affronter l'inconnu. Oui, oui… Ne pas hésiter à explorer plus en avant un rêve comme hier soir par exemple, où j'étais un prêtre dans une Eglise qui avait tiré les cartes du leader et de l'assassin dans le cadre d'une grande soirée enquête. J'étais le maître des affaires dans cette cathédrale, les gens m'écoutaient mener les débats pour découvrir qui était le coupable alors qu'intérieurement je savais que je devais les manipuler pour qu'ils ne découvrent pas que j'étais le " méchant " Ne pas hésiter à tenter l'expérience de l'hôpital une fois que j'aurais découvert si je peux me soigner moi aussi… Ne pas hésiter à tenter de se soigner alors qu'on s'est toujours défié d'avoir une telle possibilité. Ne pas hésiter à me lancer dans des trucs nouveaux sur internet en matière de jeu de rôle alors que ça me fait envie. Ne pas hésiter à se lancer dans un mi-temps si je vois quelque chose qui me transporte vraiment… Ne pas hésiter à en apprendre plus sur l'inconnu parce que c'est la voie qui s'ouvre le plus à moi… Ne pas hésiter à s'investir dans une association… Ne pas hésiter à accepter sa nature même si elle pourrait être qualifiée de tordue par la norme…

Voili voilo, mon p'tit gars… Il va y en avoir du boulot, hein ?
Quoique… Pas tant que ça…



Rhaaa... Pas bon...
5 heures 07, le pitin de con de premier de l'an...

Nan mon z'ami... Nan. Je n'ai pas pu n'écrire n'aujourd'hui, hé...
Hu ?
Nan mon z'ami... Je ne suis pas une fainéasse...
Hu ?
Oué...
D'accord, un peu...
Mais merde pitin, mon z'ami... Y avait trop d'monde ce soir, tu comprends ?
Hu ?
C'est des excuses d'hirsute de la paume ?
Hum...
Bonne année quand même mon z'ami...
Hein ?
Non, je n'ai pas réfléchi à mes résolutions de l'année... A part peut-être hu...
Je n'irai pas passer mes vacances en Indonésie...
Hein ?
C'est pas drôle ?
Oué mon z'ami... Mais qu'est-ce que tu veux aussi. On peut plus l'être après avoir passé plus de dix heures n'à table...



Bonne année, bonne santé...
1 heure 44, le 31...

Y a-t'il quelque chose de plus à rajouter ?
Oué, sans doute... J'ai vu mon père aujourd'hui. Ca m'a bien fait plaisir. Mais que je me paye une crise d'angoisse ensuite...
Hum... Je m'analyserai à froid, tiens...

Ces bâtards de voisins.
5 heures 04, le 30…

J'ai dû faire une réflexion raciste ce matin. Une réflexion sur la musique maghrébine (j'en ai autant à vendre sur la plupart des musiques du monde, remarquez). Mes voisins du dessus, pas de bol pour le racisme ordinaire, sont maghrébins, écoutent fort la musique (qui me réveille trop tôt et me laisse dans le pâté) et se disputent comme des veaux.
Ce qui m'agace profondément.
Pas parce qu'ils sont arabes… Hu.
Mais parce que c'est le genre de chose qui pousse des gens à être raciste. Si les seuls mecs de ton immeuble à foutre du bordel sont les seuls arabes qui y habitent. Forcément, il y a un pas qui est vite franchi.
La bête est toujours prête à rugir. Et il ne faut jamais se voiler la face quant au racisme ordinaire qui peut tous nous habiter.
Ce qui m'agace vraiment, en fait, c'est qu'ils font chialer leur gamin et que je ne comprends pas la raison de toutes ces engueulades. Ca serait en français, il y aurait des mots sur les maux. Et là, non.
Il est possible qu'un jour je pète les plombs si je l'entends battre sa femme.
Je me vois bien péter les plombs, lui casser la gueule et lui expliquer qu'on ne doit pas faire hurler une femme comme ça.
Mais bref… J'espère que je n'aurai jamais à réaliser ce petit fantasme. Ca serait signe que j'aurais laissé parler la bête.
Je la préfère domestiquée, la garce.

Ha oui…
Si je n'écris pas avant mon retour de chez la belle famille : bonne année.


Tsunami…
5 heures 12, le 29…

100 000 morts.
Bon sang. Je n'ai absolument, absolument pas regardé les médias à ce sujet plus de 5 minutes (et encore, c'était avant-hier). Je refuse d'être consommateur passif de ce pain béni pour les médias.
Je n'ai que survolé un article de l'AFP.
Je préfère les infos à froid. Avec le temps nécessaire pour l'analyse.
Et je maintiens ce que j'ai dit…
J'espère que quelques-uns auront pu développé une prise de conscience à la suite de cet événement : plus d'aides pour les pays du tiers monde, plus de sens moral dans la gestion de cette planète.
J'espère vraiment.
100 000 morts, bazar. Et je n'ai même pas pris la peine de chercher ma pierre…


Pierre fétiche.

5 heures 11, le 28…

Bon sang… Je voulais mettre un courrier que j'ai envoyé à une amie…
Je voulais aussi parler de mon rêve un peu bizarre de cette nuit où je découvre mon appartement cambriolé à cause d'un homme à qui je faisais confiance. Un type noir. Peut-être ce que j'appelle Rralaojni.
Je voulais aussi parler du Tsunami (mais bon, ça je viens de le faire dans la page du jour).
Et voilà que je ne pense plus qu'à ma pierre fétiche.
Je ne sais pas où je l'ai posée. Et ça m'emmerde forcément bien plus profondément que la mort de dizaines de milliers de personnes.
Vous allez me dire… Pourquoi est-ce que des milliers de morts ne te gênent pas ?
Parce que, pour faire court, je déteste les médias et la manière de vautour qu'ils ont de s'emparer de ça.
Parce que je ne veux pas être amer sur la manière dont les pays riches se branlent de l'Asie et sur les raisons qui font qu'il n'y a rien pour mesurer les données sismiques là-bas.
Parce que ce ne sont pas des morts " injustes ".
Un Tsunami, c'est dans l'ordre des choses. C'est fait pour nous rappeler qu'on ne devrait pas déconner avec notre planète. Elle sera toujours plus forte et on devrait avoir du respect bordel.
Ma pierre, putain…
Où est-ce que je l'ai mise ?
J'en ai besoin, parfois, pour me calmer ou pour me focaliser. Je me rappelle l'avoir mise dans une poche. Mais c'est vague…
Au moins aussi vague que le Tsunami, bien sûr.
Ha ha ha…
Bon sang…
Pourquoi est-ce qu'on ne fait rien pour s'entraider sur cette planète ? Pourquoi est-ce que j'ai perdu ma pierre ?



Midnight…
4 heures 45, le 27…

J'devrais pas être du genre à faire de la publicité. En particulier dans le cas où un non initié au jeu de rôle me lirait.
Mais, hé… Hein…
Voilà mon petit conseil du jour amis rôlistes…
Achetez Midnight… Vraiment.
Parce que même si vous n'aimez pas le contexte (qui sort tout de même des sentiers battus malgré le fait que l'histoire de l'univers soit très classique), les options proposées pour incarner des magiciens vont révolutionner la manière d'aborder votre donjon et dragon.
Parce que c'est vraiment du donjon et dragon où on ne frappe pas sur des donjons dans des dragons (ou plus probablement l'inverse).
Parce que c'est facile à décrire : Seigneur des anneaux ; l'équivalent de Sauron (Morgoth même) a gagné ; une grosse reine Elfe tient les rênes de la résistance ; des voies héroïques définissent les personnages pour en faire quelque chose de plus que des simples classes basiques, le pouvoir est surtout dans les personnages pas dans l'accumulation irréaliste d'objets magiques ; la magie bien que plus difficile à utiliser (le pouvoir en place chasse les érudits et les adeptes de la magie) est accessible à tous ceux qui sont prêts à l'apprendre ; vous ne sauverez pas le monde, ce n'est pas un monde où une énième campagne vous permettra de le faire, ce qui vous permettra de vous concentrer sur des quêtes plus humaines ; parce qu'un des trois peuples humains s'appelle les sarkosiens et qu'ils sont plus ou moins de type arabe (ou italo-arabes) et que ça va forcément vous permettre de rire à un moment ou un autre.
Hu…
Bon d'accord… La dernière raison n'en est pas une. Quoique… Moi, ça m'fait marrer, j'y peux rien.



Donjon et dragon...
5 heures 32...

Rhaaaa. Moi content. Moi avoir été joueur ce soir et avoir pu créer un personnage vraiment comme je voulais. Avoir passé même deux heures en fin de partie pour peaufiner le personnage en lui choisissant ses sorts sur les prochains niveaux. Rha personnage être une nouvelle classe un peu différente qui utilise enfin la Magie d'une manière intelligente (et pas selon la rigidité absolue du jeu Donjon et Dragon). Mais hu... Tout ça prendre du temps, arf. Moi pas pouvoir écrire du coup. Cela dit, pas grave... Moi content. Ca être essentiel, non ?


Noyeux Joël
4 heures 38, le 25…

J'ai passé ma s'maine à réfléchir à cette idée que j'ai pour l'jeu d'rôle l'plus basique… Comment créer une quête, en médiéval fantastique, qui sorte des sentiers battus ? Et j'ai eu cette idée bizarre basée sur le monde des archétypes (en tenant en compte les carrières et alignements)… Je voulais lire un contexte sombre. Et il y avait ce jeu traduit maintenant en français qui me faisait envie : Midnight.
Imaginez que Sauron ait gagné dans le Seigneur des Anneaux…
Vous avez le thème du jeu. De quoi faire mal, très mal.
J'ai déjà bâfré plus de 70 pages. C'était un de mes cadeaux. Merci Kat. On a dû partager entre deux cartes bleues tous les achats de bouquins, con… Et je dois avouer que ça a coché.
Ce qui m'a fait plaisir, c'est de parler avec Ben, le gérant de l'antre des dragons - un magasin de jeux - et avec Néko et Florian, des éditeurs de jeux de rôle que je rencontre par hasard presque à chaque fois que je descends sur Bordeaux. C'est bien de pouvoir communiquer dans ce petit milieu.
Il va vraiment falloir que j'reprenne mon courage avec cet œil foireux pour offrir quelques campagnes dignes de ce nom aux internautes.
Mon œil. Salaud. Il y avait ce jeu de fléchettes dans le pub où je descends à chaque fois que je vais sur Bordeaux. A deux heures de l'apéro pour toutes les familles, il n'y avait pas grand monde. Je me suis donc amusé à lancer les projectiles une demi-douzaine de fois.
Argl.
Ca fait vraiment, vraiment, vraiment pas bon de s'amuser à tirer avec l'œil directeur niqué.
Sur le coup, j'ai pas pris les choses mal. Mais pitin, ces petites occasions, là, où on se sent vraiment diminué, c'est… Enfin… Vous voyez, quoi… Comme une impression un peu injuste d'être sénile avant l'âge.
Quoi d'autre ?
Ha oui.
Le cadeau pour Kat.
J'y ai filé les papiers que je suis allé chercher la semaine dernière pour se marier. Je dois avouer que ça lui a fait plaisir à la bête.
D'mon côté, j'le fais plus pour elle que par conviction dans cette institution. Mais, à bien y réfléchir, y a pas beaucoup d'monde non plus pour qui je pourrais faire ça.
Il ne reste plus qu'à trouver une date. Hum. Moi, depuis plusieurs mois je propose le 31 Février… Mais, étrangement, ma femme préférerait une autre date.
Hu ha.
Allez, au dodo…


Gros papa noël…
24 / 12 / 2004, 3 heures 52…

Un copain du n'internet m'a envoyé un cadeau par la poste… Je l'ai reçu hier… Yo ho…

Cher pôpa noël, j'ai bien reçu ton cadeau…
J'ai goûté ton pain d'épices de ton pays de là-bas, dis… Et comment dire ? Il a une texture que je n'avais jamais goûtée à un pain d'épices. C'est moins spongieux, collant, sucré que ce que j'ai l'habitude. Ce n'est pas si mal, d'ailleurs. Je suis bien content d'avoir eu l'occasion de tester un produit du terroir.
Par contre, cher pôpa Noël, je n'ai pas ouvert ton deuxième cadeau : le jeu de tarot illustré par des illustrateurs de science fiction. Je me suis dit que ça serait une bonne idée de le réserver pour demain soir.
Après tout, hé, j'ai déjà ouvert un de mes cadeaux - un livre intéressant sur la synchronicité - et les aléas des fêtes m'ont fait foirer une commande en ligne de trois bouquins que je voulais.
Mais tu sais quoi ?
Ce n'est pas si grave père Noël… Il me reste ton cadeau et les quelques trucs que Kat aura trouvé.
Comment dis-tu ?
Ho ben, non, je te le répète… Ce n'est pas vraiment quelque chose qui coûte de l'argent que j'ai pris pour ma p'tite femme. C'est un truc qui a fait sourire la dame à qui je l'ai pris. Ch'uis sûr qu'elle l'a raconté le soir même en rentrant chez elle.
Mais bref… Tout ça pour te dire, mon vieux, que je t'adresse un grand merci.
C'est déjà arrivé d'autres fois, sais-tu, que des gens jouent au Père Noël pour moi… Je n'ai jamais bien compris ce que j'avais fait pour mériter cette attention. D'autant plus que je n'ai pas eu souvent l'occasion de retourner le compliment. Le seul pouvoir que j'utilise, pour faire plaisir, consiste à faire quelques phrases de remerciement. Ca ne coûte pas cher, tu vois…
Je me souviens de ces repas, où j'étais invité dans la famille d'une copine appelée Lydia. Pas ma copine, hu… Juste une copine… Elle savait que je passais Noël seul… Alors bon… J'ai passé de bons moments là-bas…
Je me souviens aussi d'un Noël chez les parents de la femme de XX. Enfin, je me souviens… Pas vraiment, j'ai la mémoire qui flanche… Mais je sais que ce fut un des mes plus beaux noëls. Une de ces occasions où on se dit : tiens, ça vaut l'coup d'fêter c'truc.
Si je devais choisir, sais-tu, je crois que je préfèrerais passer Noël dans la famille d'ma petite femme et m'taper le nouvel an avec une bonne demi-douzaine de potes comme je le faisais avant, quand j'étais avec mon ex…
Mais là… Non. Noël sera à deux et le nouvel an sera en famille.
Hum. Tu sais que j'aime pas trop le coup du nouvel an en famille, hu ?
Dans ma tête, c'est un truc qu'on fait avec les potes. Dans la tête de pas mal de monde, aussi, d'ailleurs.
Mais tu sais quoi ?
Il n'y a pas vraiment de raison de se plaindre, hein… Il y en a qui passent Noël tout seul et qui ne voient personne non plus au nouvel an.
Oh bon sang père Noël… On ne faisait tellement rien au nouvel an dans ma famille qu'une fois je me rappelle m'être masturbé avant minuit pour finir mon affaire juste après.
Ca te la coupe, hein ?
Non, même pas ? T'as déjà vu pire ?
Ouais, sans doute…
Bah… Quoi qu'il en soit… Merci père Noël. J'tenterais d'faire bon usage de ton cadeau…

Ebat.

PS : demain, je vais tenter d'aller à Bordeaux pour que ma femme fasse éventuellement quelques achats avec son treizième mois.
Peut-être qu'on restera sur place pour la nuit, n'un peu à l'aventure…
Si c'est le cas, ne t'étonne pas que je ne te réponde pas dans les deux jours…
Ah, oui… Je voulais aussi dire au vrai père Noël que je le remercie aussi beaucoup d'avoir le câble. C'est un peu Noël tous les jours comme ça. Rien que sur les deux derniers jours, j'ai vu quatre films excellents (dont deux en VO, ce qui ne cesse d'être bon pour mon anglais).


Le chant de la sirène
23 / 12 / 2004, 3 heures 28…

Pourquoi tu n'écris pas plus ?
Quelles sont toutes les choses que tu pourrais avoir à raconter ?
Pourquoi tu as correspondu avec un auteur de science fiction qui cherchait à faire illustrer un roman ? C'est pas si comme tu pouvais vraiment l'illustrer ce roman, bon sang… Tu as bien lu les premières pages, du pur cyberpunk qui tâche, et tu n'as pas les capacités graphiques.
Ou alors pas le courage ?
C'est quoi cette idée de vouloir aller à l'hôpital pour visiter les malades ? Tu te souviens du mec que tu as aidé à Bordeaux quand tu es allé voir le pape de l'herpès en France ?
Est-ce que si tu faisais ce à quoi tu penses, ta motivation serait vraiment les malades ? Hu ? Est-ce que le premier malade que tu veux aider ce n'est pas finalement toi ?
Et là, il y a de quoi s'interroger. Qu'est-ce qui pousse parfois les gens à faire des bonnes actions ? Est-ce que ce n'est pas l'ego ? Le brave et bouffi petit personnage qui veut se sentir important à travers le regard des autres ?
Et alors ? Est-ce si important d'être rongé par l'ego ? Ne le sommes nous tous pas à des degrés divers ?
Qu'est-ce que le cancer de l'âme ? Peut-on en guérir ? Pourquoi cette langueur même quand tout pourrait aller ? Pourquoi un poisson choisit-il de s'abîmer sur la rive pour s'asphyxier lentement ?
C'est quoi ces trucs de télépathie avec ta femme, hu ? T'as bien remarqué qu'il y a de plus en plus de connexion, pas vrai ? Mais est-ce que secrètement tu ne préfèrerais pas être celui qui " reçoit " plutôt que celui qui émet ? Après tout, celui qui émet n'a pas vraiment de pouvoir, il ne fait que penser, pas vrai ? Comment savoir qui est l'émetteur ? Hein ? C'est ta femme, pourtant, qui fait parfois des rêves prémonitoires… Pas toi… Tu as déjà vu des choses à distances sur des gens… Mais qui sait ? Tu ne fais peut-être que taper dans l'espace des archétypes ? Dans des symboles qui peuvent avoir du sens pour une personne qui en cherche un…
Et ça ne serait pas plus simple si à chaque fois que tu ressens une personne, tu en ressentes une qui a le don elle aussi ? Nous l'avons tous, non ? Une personne à l'écoute de son intérieur. Peut-être que c'est aussi simple que ça… C'est pour ça qu'on ne peut pas communiquer avec les obtus. Ils resteront fermés tout le temps…
Pourquoi est-ce que certaines images ou certains films te parlent tellement récemment ? Est-ce qu'établir des parallèles avec ta vie te fait avancer ? Ou n'est-ce qu'une occupation d'ermite social ?
Allez… Tu vois bien que tu avais raison de ne pas écrire ces derniers jours.
Faut croire que même si tu ne veux pas te l'avouer, tu as été plus secoué que tu ne le pensais par la nécessité de faire plusieurs examens.
On peut prendre les choses à la légère, s'y forcer. Mais c'est quand même combattre une partie de sa nature profonde qui n'est autre que celle d'un angoissé.
Mais peut-être que ça t'amuse finalement, ce combat… Ca te donne l'impression de lutter pour exister. Et il n'y a pas de plus grandes batailles, parfois, que celles qu'on mène contre soi-même. Personne ne sera jamais plus votre ami ou votre ennemi que la voix intérieure, merde…
Est-ce que tu as des anges qui veillent vraiment sur ton épaule ? Tu n'en as jamais vraiment eu l'impression, pas vrai ? Toujours pour les autres ? Mais ça t'arrange… Le combat doit être solitaire. Il y a plus de gratifications à s'en sortir tout seul qu'en étant aidé par une voix, Dieu ou des esprits…
Que chantent les sirènes lorsqu'elles ont fini de manger ?
Hein ?
Tu ne sais pas…
Et c'est normal… Les sirènes, ça n'existe pas beaucoup…



La n'échographie d'la mort qui tue...
22 / 02 / 2004, 4 heures 47...

Se faire prescrire une échographie alors que c'est un scanner dont j'avais besoin pour savoir si j'ai une lithiase, ça aurait pu me trouer le cul.
Je crois que ça n'a fait que me faire marrer. Et avoir une idée concernant l'hôpital...
Si j'dois faire quelque chose dans l'cadre associatif, la clé est p't'être là-bas...
Faut bien vaincre sa phobie d'ces lieux là, merde.
Plus d'infos, tout à l'heure...

J'crois bien que ça s'ra pour le demain du demain, hu...
21 / 02 / 2004, 3 heures 22...

Par le jour le plus court et le plus froid de l'année, je vais à l'hôpital demain. Tout ce que j'aime, bon sang... Pas étonnant que je n'aie pas voulu m'étaler. Si j'avais écrit, j'me serais laissé aller. Pas le bon plan du tout, ça. La seule inconnue : je ne me rappelle plus l'heure du rendez-vous, con...

J'crois que l'texte n'ouvragé ça s'ra pour demain, hu...
20 / 02 / 2004, 4 heures 44...

Ne pas prendre un médicament sans manger... Ne pas faire ça, non...

Je sais plus où j'mets mes affaires.
19 / 02 / 2004, 5 heures 07…

Des fois, c'est un sacré merdier… Je n'arrive vraiment pas à comprendre comment j'arrive à avancer…
C'est peut-être pour ça que dans mon rêve de la nuit dernière j'avais deux bites et quatre couilles. Et encore. Une bite et deux couilles n'avaient pas poussé.
A quoi ça pourrait bien servir, bon sang, d'avoir autant de suppléments ?


Toutes ces petites choses…
5 heures 07, le 18 décembre…

Je ne peux pas les nommer. Entre hier et aujourd'hui, je ne saurais dire combien de fois j'ai fait l'expérience de la synchronicité.
Le livre que Kat a commandé pour Noël est arrivé pile au bon moment.
Le magazine spécialisé sur l'homéopathie, page ouverte sur les cystites, était parfaitement à sa place.
Le fait que nous avions un des traitements indiqués dans la boîte à pharmacie faisait partie de l'onde.
La photo que j'ai retrouvée de Fabrice, ou celles d'un après-midi de cerf-volant avec XX, ont fait à nouveau sonner des échos du passé, si des portes se ferment, d'autres resteront toujours ouvertes.
Les trois questions posées au livre sur la synchronicité qui tombaient juste.
La télé qui parle plusieurs fois d'événements de la vie quotidienne.
La dame qui veut m'aider lorsqu'elle voit que je m'inquiète parce que j'ai les doigts rouges, bon sang ce que je sais susciter parfois chez certaines personnes la compassion.
Démon qui me dit de sortir alors que justement je l'ai fait exceptionnellement aujourd'hui.
Le cadeau que je vais faire à Kat qui m'est apparu comme une évidence alors que je marchais, mouillé, sous la pluie.
Je ne peux même pas penser à toutes les choses, elles se mélangent avec les bons moments de la partie de ce soir et délayent le mal au ventre ou la sale nuit.
Je ne peux pas dire que tout a parfaitement concordé pour me montrer que j'avais fait un pas de plus sur la compréhension d'mon rapport à l'univers ou d'la place que je devrais y occuper. Tout a seulement concordé.
Bien sûr, il y a des trucs vraiment pas évidents.
Mais hé… Pourquoi je m'en ferais ?
Papillon, mec, papillon.



Pas d'texte n'aujourd'hui...
Juste une photo... Que j'aime beaucoup. Moi et mon poto Fab... J'ai passé près de six heures à trier des papiers et j'étais bien content d'trouver cette photo qui doit dater de sept ou huit ans...


A quoi rêves-tu ?

3 heures 03, le 16 décembre…

Je rêve que je ne suis pas si dur. Reste maman, reste jusqu'à vendredi.
Je ne suis pas capable de déborder d'affection au quotidien ou d'avoir des gestes tendres.
Je préférerais qu'elle reste jusqu'à vendredi. Mais elle est têtue et envisage vraiment de rentrer tout à l'heure… Soit, il ne reste plus qu'à lui lancer une invitation pour qu'elle revienne dès qu'elle en aura envie.

Je rêve que je ne suis pas si attaché à ces choses que j'estimais importantes. Ma mère m'a appris que XX avait écrit une lettre à mon père après le séjour que j'avais fait avec lui aux Etats-Unis…
Bon sang… Je ne me sens pas le droit de traiter XX de con fini parce que certains aspects de sa personnalité ont eu une influence assez majeure sur certains aspects de ma philosophie…
Evidemment, à côté, il y avait tout ce que XX torchait ou fumait… Il y avait toutes ces sentences de grand gueulard qui affirmait assez haut et fort qu'il était bien le seul qui avait raison.
Je me rappelle de cette nuit où cette andouille de XX était tombé devant moi, victime d'un coma éthylique. Il avait torché alors qu'il était sous antibiotique. Je le revois glisser du tabouret et je perçois encore sa tête heurter le sol.
On ne peut pas être parfaitement blanc… Hein. Il a eu le tort de juger sans connaître tous les aboutissants. Bien… Je n'ai pas le pouvoir d'ouvrir les yeux à ceux qui ont des œillères pas plus que certains n'ont eu le pouvoir d'ouvrir mes yeux quand j'en avais.
Ce que je dis, c'est qu'il ne faut jamais louper une occasion de perdre les petites œillères, nom des dioux.

Alors ? A quoi je rêve ?
A rien en ce moment.
C'est sans doute ce qui provoque cette plaie, là, sur le côté…
Mais ce n'est pas grave… On ne peut pas toujours être un grand rêveur au moment où on s'décide à renaître encore une fois. Il y a des choses dans le domaine du matériel qui peuvent légitimement plus vous préoccuper.
Je rêve que je passe à la télé, tiens… Une fois.
Il faut bien que je fasse plaisir à mon ego.
Je rêve que lors de l'examen que je vais passer mardi on verra que j'ai des organes sexuels féminins. Ca serait assez intéressant d'être une aberration. Ca ne serait pas commun.
L'anima, en moi, doit certainement vouloir s'exprimer. Il est source du rêve et de la création. C'est donc assez logique…
Et peut-être, un petit peu, que je rêve à une prochaine vie…

Bon sang… Je vais quand même tanner ma mère pour qu'elle reste demain…


Cuba…
2 heures 33, le 15 décembre.

Je suis fatigué.
Le médicament ou l'infection sans doute.
Ca m'empêche de pouvoir me concentrer, con. Je n'ai pas pu le faire de la journée. J'ai pourtant dormi plus que d'habitude et j'ai fait ma merde cette après-midi.
Mais le docteur m'a dit que c'était normal.
Je lui ai demandé également, à la fin de la consultation, où il était allé en vacances. Cuba. Ca donne relativement envie pour la culture et ça fait peur à cause de ce connard de Castro. C'est la sixième fois, peut-être, que je vois ce médecin. Il était temps d'apprendre certains de ses petits secrets.
Alors, cette journée ?
J'ai appris à ne pas trop stresser en ayant des résultats d'examens qui n'étaient pas excellents.
J'ai appris que j'avais un truc au niveau du sang… ah merde, il faudra que je fasse des recherches sur internet, mais bref, un truc qui faisait que j'étais un peu comme si j'avais fait du sport en haute montagne.
J'ai appris qu'on pouvait trouver un rôliste dans une salle d'attente et qu'il pouvait connaître des gens que vous aviez rencontré en convention. Le milieu du jeu de rôle est visiblement petit, hu. Le gars était visiteur médical et son jeu fétiche était "Donjon et Dragon". J'y ai laissé mon email, en cas…Avec plusieurs de mes joueurs qui ont envie de s'y mettre, si ce gars n'habitait pas sur Saintes, il aurait pu devenir un joueur régulier.
J'ai analysé, à travers une petite once de bibliomancie, la raison qui fait que je suis dans cet état. Tout ce qui m'a amené jusqu'ici. Et j'ai compris le conseil donné par la rune. Oui. Jeter quelque chose du passé. Les procès qui sont maîtres de ma personne.
Que ce crétin de XX aille se faire mettre, il m'a fait du mal sans le savoir.
Que tous les imbéciles qui aient jugé sur une seule pièce aillent aussi se faire mettre.
Je tiens trop compte des réflexions ou du moindre reproche. Je ne le ferai plus. Je ne me jugerai plus. La vie est vraiment trop courte. Je n'ai pas à me faire sans cesse, tous les jours, un procès.
Le verre plein. Le verre plein.
Et moins se prendre la tête avec la manière dont les gens devraient juger de vous.
Ils ne pourront jamais avoir toutes les données. Jamais.
Et au-dessus de ça, ne pas se prendre la tête avec la manière dont vous pensez que les gens vont juger de vous. Vous ne pouvez jamais avoir toutes les données, vous ne pouvez jamais viser totalement juste, jamais.
Aube, lève-toi. Même si je suis un gros zombie.


Othila
3 heures 21, le 14 décembre…

Ca faisait quelques jours que je n'avais pas utilisé mes runes. J'ai juste posé une question…
Et mon problème de rein, je dois m'attendre à quoi ?
Othila.
Ca fait partie du chemin. C'est la dernière étape avant la complétion.
Y a des tas de choses qui se passent sous le crâne. Des tas. Tous ces oripeaux qui n'ont pas encore été jetés et qui devraient l'être.
Pendant trois jours ma mère est là. Je vais sans doute lui demander de m'aider à trier quelques papiers. Je dois le faire pour la banque, il faut que je retrouve des avis de non imposition au sujet d'un plan d'Epargne populaire que j'aurais contracté voici quelques années et sur lequel je n'ai jamais vraiment mis d'argent.
Ce que les papiers m'emmerdent, bon sang.
Je sais bien que ça a un côté enfant de ne pas vouloir se préoccuper de ça. Et pourtant, c'est bien le cas. La paperasse est un des trucs les plus chiants du quotidien. Enfin, de mon petit quotidien.
Othila, bon sang.
Je n'ai pas bien analysé la rune. Il me manque mon bouquin fétiche pour ça. Mais il n'empêche. Tirer un enseignement, voire la capacité à se transcender d'une petite galère.
D'accord. Demain, j'ai mes résultats, ce qui fait que je devrai voir le médecin et que ça sera peut-être l'occasion de parler santé ou sport.
Il y a des moments où j'aimerai même voir un soigneur de l'âme… Pas forcément un psy, peut-être un prêtre, sans doute, si je pouvais avoir le choix, un chaman.
Je suppose qu'on ne les trouve pas dans les petites annonces, cela dit…
Et pourtant, on devrait tous pouvoir trouver celui qu'on voudrait comme confesseur.
Ha… Je ne suis pas à plaindre. Ma mère est là trois jours. Elle pourrait parfaitement remplacer. Enfin…Je suppose. Et puis il y a aussi ces quelques personnes avec lesquelles je corresponds. Même si ça n'est qu'à l'écrit. Ca fait toujours un peu bouger les choses…

Madre mia…
4 heures 13, le 13…

Ca fait deux heures que j'écris les conséquences du scénario d'aujourd'hui et que je définis un personnage qui fut majeur vendredi dernier. Deux heures, con. Ca m'permet d'lutter contre l'angoisse. Mais vraiment.
Ben oui, je dois avouer que traiter de cette race que j'ai inventée et que j'utilise dans les jeux médiévaux ou futuristes me fait toujours marrer.
Les personnages joueurs ont dû, au cours de leurs aventures, accepter de rentrer au sein d'un conseil dirigé par cette race dont j'ai déjà dû parler : le Yock, une gueule assez proche du wookie en plus musclé, le poil tout rose, violet ou mauve, deux cornes, quatre bras, trois couilles.
Les joueurs ont tendance à bien aimer leurs coutumes et tout ça. Mais cette après-midi, j'ai dû en faire plus car c'était le scénario où on découvrait leurs plus gros secrets : comment se reproduisent-ils, quelles valeurs possèdent les tenants de leur Foi, qui les a créé…
J'ai inventé un petit air, un petit refrain (Yock, Yockyock), une petite gestuelle pour les incarner.
Ils pourraient être totalement ridicules. Mais non. On les trouve affectueux comme des gros nounours alors qu'ils sont aussi les pires brutes de combat parmi toutes les races que j'aie jamais créées.
Enfin bref… Ils m'ont bien été utiles ce soir ces cons de Yock. Même si je n'ai pas fini d'écrire leur petite histoire.
Peut-être que ma môman, qui vient demain, me trouvera un peu moins angoissé à cause du fait que j'ai trouvé un moyen de ne pas penser à ces putains de résultats que j'attends…



Pourquoi vous rigolez ?
3 heures 20, le 12…

C'est ce que m'a demandé la remplaçante de mon docteur ce matin…
Parce que trop, ça me fait marrer, c'est tout.
Je me suis fait ensuite la réflexion que j'étais plus larmoyant dans ce journal que dans la vie. Le journal ne peut pas refléter exactement tout ce que je suis. Ou alors, il faut le mettre en pendant avec les pages du jour pour avoir un meilleur aperçu…
Il n'empêche… Quand le docteur vous tâte et dit qu'il ne comprend pas et quand il vous dit de surtout ne pas hésiter à appeler le 15 lorsque vous le quitter, quelqu'un d'un tant soit peu normal ne devrait pas rire. Et quelqu'un un minimum moins angoissé que moi (et je parie qu'il y a plus de personnes moins angoissés que de personnes plus angoissées que moi) devrait un minimum s'agiter.
Bref… J'ai fait mon nouveau prélèvement d'urine et une prise de sang en me marrant.
Tant pis, hein…
Je ne vais pas me gâcher la vie même si j'ai des chances d'avoir un rein atteint.
D'puis que l'œil a sonné un peu le glas de certaines possibilités, je dois avouer que j'ai l'impression parfois d'être plus fort sur des conneries qui m'auraient abattu avant.
Bien sûr, l'humour ne peut très bien être que la politesse d'une certaine forme d'angoisse.
Mais je ne veux pas oublier non plus que dans hivavi, il y a humour. Merde.
Alors pourquoi je rigole ?
Parce que c'est plus facile comme ça. C'est tout.
Et je suis même allé à l'anniversaire de Sandrine ce soir, même si j'aurais mieux fait de rester coucher. Tralala itou. Parce que rester coucher, c'est moins bon pour le moral que de boire quelques coups et de se retrouver au milieu d'une vingtaine de personnes.
Bon bien sûr, nous ne sommes pas allés en boîte après, avec Kat. La, ce n'était physiquement pas possible. Mais, hé… Je ne me suis pas laissé couler, con.
Hein ?
Non, je ne suis pas en train de raconter que je suis une sorte de héros du quotidien. Je raconte juste que des fois, simplement dépasser certaines de ses angoisses ou problèmes, c'est synonyme de vivre une aventure.
C'est tout.
A partir de maintenant, j'essaierai de plus me marrer encore.
Té, c'est dit…


Ha ben mon vieux…
4 heures 39, le 11…

Rho, je me rends compte, tiens donc, que c'est mon demi anniversaire.
Il va falloir sérieusement, sérieusement, passer à la vitesse supérieure…
Ce soir, je ne me suis pas laissé aller. Normalement, si je m'étais écouté, je serais resté à la maison. Mais, du fait d'une maladie, je déteste vraiment être empêché dans mes loisirs. J'ai pris sur moi et mes boyaux qui font la java pour aller faire jouer.
Je ne sais pas si ça a été aussi bien que les autres fois, surtout du fait que le scénario était plutôt dur. Mais peu importe. L'essentiel est de ne pas s'être laissé aller.
Plus jamais pour des conneries. Plus jamais.



Je survis…
3 heures 54, le 10 décembre…

En fait, je mets ce titre parce qu'il me fait rire…
J'ai dû camper deux heures sur les chiottes ce soir… Si je n'ai pas la diarrhée, j'ai au moins l'envie. De plus, il faut vraiment que je joigne le médecin à propos de l'analyse d'urine. Ca me brûle toujours un peu.
Mais pourquoi est-ce que je laisse toujours les maux physiques traîner, hu ?
Parce que je me dis toujours que c'est psychosomatique et que ça va passer.
Huuuu.
J'aurais bien aimé que ça passe ce soir, tiens.
J'écrirai plus demain ou tout à l'heure. Là, honnêtement, c'est assez perturbant. Mais en même temps, hein… J'ai mal, je suis gêné et tout mais je ne peux pas m'empêcher d'en rire. Etre embêté par le pipi caca, je trouve que c'est un truc qui fait toujours rire. Il y a une partie de moi qui n'a jamais eu plus de quatre ans.
Ha oui… Spéciale dédicace à ma petite femme.
Pas pour le pipi caca, non…
Mais parce que je l'aime tout simplement et que je vois bien à quel point ces journées sont dures.


Trou noir
9 / 12 / 2004, 4 heures 39.

C'est une de ces journées qu'on passe dans le noir, vous savez…
Y a rien qui fonctionne, tout qui tourne au ralenti…
Je n'arrive pas à organiser simplement mon site. Je ne sais pas comment je vais me débrouiller pour mes archives… Je tourne en rond.
Je ne pense pas que l'état de Kat, fatiguée par une journée très harassante de boulot, ait fait grand-chose pour me permettre de me sentir un autre truc qu'une merde.
Un jour sans.
Ca arrive.
Au moins, j'ai pondu une page du jour et deux de mes pages d'accueil. Au moins…
J'ai encore perdu du temps à faire le comparatif des fournisseurs ADSL… Rha, celui qui me plaît le plus n'offre pas le dégroupé ici… Et il y a ces andouilles d'Aol qui ne fournissent pas non plus le dégroupé ici. Rien que pour conserver mon pseudonyme d'Ange Gardien, j'étais prêt à m'abonner chez eux, con… Mais non… Angoulême, préfecture de la Charente, ce n'est pas encore dégroupé pour certains opérateurs.
Ouais… Une langueur comme ça, bon sang… Ca doit être l'hiver qui y met du sien. A moins que je n'ai angoissé sur l'éventualité que je fasse des calculs rénaux. C'est vrai que les résultats de mon analyse d'urine indiquent la présence de cristaux, que la miction n'est pas toujours facile et que j'avais le bas des tripes perturbé.
Houuuuu.
Comment il s'appelle, déjà, le malade imaginaire ?
C'est un rôle qui m'va…
Mais ce n'est pas grave… C'était juste un jour sans…
Quand on a seulement la volonté que j'ai, on doit déjà s'estimer heureux de ne pas avoir pété un plomb ou de ne pas avoir eu de pensées sombres…
En plus, hé… Ce n'est pas comme si je ne savais pas que je suis le seul responsable de cet état et qu'il n'y a personne à blâmer pour ça…
Trou noir…
Hu…
Il paraît qu'on pourrait apercevoir d'autres pans de l'univers si on survivait au voyage dans l'un d'entre eux… Je survis, bon sang… Je survis…



Goodbye little Fella
4 heures du matin, le 8 décembre…

On ne devrait pas être triste quand on perd un animal aussi petit qu'un hamster russe.
Et pourtant… Je m'étais habitué à la manière dont il faisait l'acrobate dans la cage, à la façon qu'il avait de réclamer à manger lorsqu'il nous voyait, aux p'tits morceaux d'fromage que je lui glissais pendant qu'il était en suspension entre les barreaux.
Je n'avais pas eu d'hamster acrobate avant… Je n'avais jamais eu d'hamster capable de me reconnaître… Je crois donc qu'il y avait un petit quelque chose en plus avec celui là…
Sa mort, par exemple… C'est presque comme s'il avait attendu que je sois là pour que je lui adresse quelques caresses avant qu'il ne s'en aille.
Un petit bruit étouffé et il a accepté de s'en aller bon sang.
Je ne me rappelle pas avoir jamais vu mourir un animal que j'aimais sous mes yeux.
Mais vous savez quoi ?
Il s'est passé quelque chose… Je me suis connecté à cet espace que doivent parfois contacter les chamans. Il y a eu ce lien au moment du passage… C'était rien qu'une toute petite bête qui attendait peut-être de ne pas mourir seule. Quand je l'ai caressé, je me rappelle avoir pensé un truc du genre : tu peux partir maintenant…
Je ne sais pas trop ce qu'il avait (à part l'âge)… Mais de toutes les manières, j'étais prêt à l'achever si ses souffrances avaient dû se prolonger.
Peut-être que ma pensée et que le simple geste que j'ai eu ont suffi pour qu'il accepte de s'en aller.
Peut-être. Peut-être que j'ai eu besoin de me sentir connecté à cet espace pour ne pas verser quelques larmes… Pendant que j'étais connecté, j'ai éprouvé même une autre chose : une sorte de sentiment de profond respect pour les chasseurs. Les vrais chasseurs, bien sûr… Ceux qui font l'expérience du sacré à travers le don que leur offre l'animal, ceux qui savent remercier la bête pour les bienfaits qu'elle va leur procurer.
Je me suis même dit : bon sang, si t'es végétarien, c'est aussi parce que tu refuses de manger un animal que tu n'aurais pas tué toi-même, un animal avec lequel tu n'aurais pas fait cette expérience du sacré…
Le sacré… Voilà ce qui sublimait ma tristesse et ce que m'offrait le petit hamster.
Ca pourrait faire ridicule, hein ?
Et pourtant ça cadre avec cette philosophie que je développe petit à petit… Au-delà de la tristesse, je découvrais quelque chose sur moi, quelque chose sur un rapport essentiel à la nature et j'acquérais en quelque sorte la preuve qu'il y a une sorte de connexion entre tous les êtres vivants.
Alors que je bataillais avec ces étranges émotions, la tristesse m'a soudain repris et je suis allé vers Kat. Elle, n'avait pas eu l'occasion de caresser une dernière fois le hamster et elle ne faisait pas la même expérience que moi. En la serrant un peu dans mes bras, j'ai compris que je prenais un peu de sa tristesse en moi et que j'alimentais la mienne.
Ce n'était pas une mauvaise chose non plus. Cette forme de tristesse impliquait une notion de partage et elle n'était pas destinée à durer des heures.
Pour lutter contre, je n'ai pas fait le choix du sacré. La solution la plus simple a été de faire un tour et de faire un peu d'humour dessus.
Que d'émotions, que de révélations, en tout cas, pour une si petite bête…
Au revoir petite Tabatha… A l'échelle de la raison, tu n'étais peut-être rien, mais ce que tu m'as donné aujourd'hui… Hé bien… me fait me sentir plus grand, en particulier dans la manière dont j'aborderai la mort d'autres animaux (ou même de proches)…
Et tant pis pour ceux qui me prendraient pour un dingue. Moi, il me suffit d'avoir eu aujourd'hui une preuve que le ciment qui nous unit tous dépasse les frontières de l'humain.
Et s'envole le papillon…



ª / voir coup de gueule / La boîte en sapin
ais