Il y a quatorze ans : Le programme de la semaine
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Alors,
j'étais pas bien ces derniers jours, chocs de tous les bords : physiques,
mentaux, psychiques... | Et
c'est pour ça que j'ai commencé une semaine sur semi-pro,
mais là, pouf, je réalise... | ||
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Ben
que toutes les années, dans les une à deux semaines avant la date
anniversaire de la mort de mon pôpa, pouf, y a un coup ou un coût,
je sais pas, physique et psychique... |
Ah
pitin... | ||
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... | Et
là, presque pour la première fois, je me dis, mon papa, il n'a jamais
vu faire du théâtre, vu que j'ai commencé après sa
mort, et j'aurais bien aimé qu'il me voit parce qu'il aurait eu une raison
d'apprécier un truc de moi.. | ||
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En
plus d'avoir un fils bien plus tard... |
Il
y a un metteur en scène qui nous a donné comme conseil une fois
: jouer pour ceux qui ne sont plus là... | ||
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?!? | Croaoaoaoaoa,
t'inquiètes pas, de là-haut, j'ai tout vu, et bon... |
C'est
quand même bien que tu aies ta pention d'invalidité parce que y aura
jamais de sous à se faire dans le Cher ou ailleurs mon bonhomme... | |
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Ouais,
mais quand même, de là-haut, tu trouves que je joue bien ? | Ben,
tu sais de là-haut, c'est un peu dur de voir les visages, mais je dirai
que tu joueras bien le jour où tu sauras m'faire pleurer en jouant un père
qui m'ressemblait... | ||
 |  | ||
... | Croaoaoaoaoao..
ah ah ah !!! | Quand
je vous disais que je prenais plusieurs chocs, eh ben le psychique, il dure toute
l'année après, pitin... | |
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'culé
va... | Mais
oui, moi aussi je t'aime, fils... | |
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| Draaaaing... | ... |
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Euh,
c'est ton papa qui va mourir dans 8 mois, là, non, c'est pas comme ça
que tu vas arriver à m'imiter... |
??? |
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Bonus (avec une variante)...
Lorsque l'hiver vient, lorsque la lumière s'éteint...
Je me demande ce que je ferais si tu étais là.
Voici donc treize ans déjà, tu m'as appelé un mardi.
Tu m'as dit que tu allais partir.
Je t'ai laissé faire.
Je savais.
Tu avais fait ton choix.
Tu es parti comme tu avais décidé.
Tu m'as laissé sans que j'apprenne.
Sans que j'apprenne tout de toi, c'est comme ça.
Lorsque l'hiver étend son manteau d'ombre sur ta tombe.
Je ne suis pas là, je ne peux pas, c'est comme ça.
Là où tu es, il n'y a plus rien pour moi.
J'ai fait aussi mon choix.
Est-ce que tu savais ?
Oui, peut-être...
Mais ici, nous voilà.
Et un nouveau cycle commence.
Enfin, vraiment.. Sans toi.
Avec lui.