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Alors, après une année de mayrde, j'écris cette page juste après avoir eu un accident en voiture, avec coup du lapin, et juste avant de m'en aller chez le docteur pour me faire examiner... |
Ceci m'a permis à mon moindre niveau de me rendre compte de l'intérieur (par la violence ressentie de l'impact) du choc psychologique et physique vécu par les victimes d'accidents ou d'attentat ou de vivre cette détonation qui a emporté mon pôpa voici neuf ans ... |
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Tu te retrouves, en quelque sorte, particulièrement perturbé après un accident, mais finalement, ça t'ouvre aussi le fait que "pitin, t'es vivant, faut que tu vives ta vie plus fort, mayrde"....
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T'as pas eu de commotion cérébrale ?
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Ah, salut pôpa, ben a priori, une grosse bosse pour l'instant, le cou qui tire, mais sinon le docteur dira, et j'aurai une radio à passer... |
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Nan parce que t'es pas du tout prêt à me rejoindre, fils ...
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Ouais, et pourtant cette année, pitin, ça n'a pas été tellement cool niveau santé, sa mère le bad karma, pitin... |
C'est que, dans tes malheurs, tu es un survivor, fils...
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Sauf un peu au niveau du foie, je peux pas profiter de m'en jeter de trop comme toi, pour fêter ma survie à cause de mon foie..
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Parce que tout est une histoire de foi, pas de foie, un peu de foi en toi, et tout passe ...
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Oh tu sais, quand c'est ton kiné, le mec qui te soigne pour ton cou dans la vie, qui te défonce le cou dans un accident, la foi, ça reste plutôt l'humour noir, non ? |
En parlant de truc qui mettent dans le noir, fais pas le con, hein, demande pas de la morphine comme je demandais, quand j'étais malade... |
Hu ?!? |
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T'as pas besoin, en plus, vu comme t'es déjà allumé, d'avoir des visions supplémentaires... |
?!? |
Allez, et en ce jour anniversaire, bonne fête à toi, parce que ça a été un peu sacrément ta fête, non, eh eh eh !!! |
Humf... |
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Retour Novembre 2015 / Page 4411 /© Ebatbuok 2015
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Lorsque l'hiver vient, lorsque la lumière s'éteint...
Je me demande ce que je ferais si tu étais là.
Voici neuf ans déjà, tu m'as appelé un mardi.
Tu m'as dit que tu allais partir.
Je t'ai laissé faire.
Je savais.
Tu avais fait ton choix.
Tu es parti comme tu avais décidé.
Tu m'as laissé sans que j'apprenne.
Sans que j'apprenne tout de toi, c'est comme ça.
Lorsque l'hiver étend son manteau d'ombre sur ta tombe.
Je ne suis pas là, je ne peux pas, c'est comme ça.
Là où tu es, il n'y a plus rien pour moi.
J'ai fait aussi mon choix.
Est-ce que tu savais ?
Oui, peut-être...
