Mon Pôpa, il a parti au Paradis, 9...
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J'ai retrouvé une bouteille de Chouchen, ouverte il y a huit ans...
Huit ans, oui. Le jour où mon vieux est mort et je n'y ai pas retouché depuis. Du coup, sans me rendre compte que j'approchais du 21, je l'ai mise au frigo... Histoire de voir, si c'était encore bon...
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Puis, là, après avoir placé sur le mur de mon bureau deux photos avec mon père et en voulant ensuite continuer mes pages du jour et la semaine des ailurophiles du Cher, pouf, je me rends compte que c'est l'anniversaire d'son départ....
Comme quoi, on oublie, mais le corps n'oublie pas. T'avais oublié, l'anniversaire mais t'as trouvé plein de trucs faisant penser à moi.
Ouais, vaseux, pas bien, toute la semaine, et en fait c'est en grande partie pour ça...
Faut pas te biler, ça fait des années que je suis un petit chinois si la réincarnation existe...
Ou des tas d'autres choses du genre : des crapauds, une chaise, un bouquet de fleurs, du gaz, des papillons, de la terre meuble...
 
Nan, un petit chinois, je suis, j'ai décidé. Mais ça va fils ? T'as pas trop le blues ?...
Oh, c'est juste que je m'étais dit que j'aurais aimé que tu vois ce que j'ai fait au théâtre, tu vois, tout comme t'as lu quelques pages du jour...

Nan, je ne crois pas qu'il aurait été bien que je te vois en acteur, fils, parce que je t'aurais engueulé...
Pour quoi ? Parce que je n'ai pas choisi bien à 18 ans ce qui aurait dû être la passion première de ma vie ?...
Nan : pour être capable de boire du chouchen ouvert depuis 8 ans et donc, à tous les coups, d'en servir aux pestakteurs après un pestak...
?!?
Dédié à mon vieux alors.
Ah pitin, j'espère que si la réincarnation existe, t'es quelque part où tu peux te marrer autant que sur cette photo, tiens...
Retour Novembre 2014 / Page 4046 /© Ebatbuok 2014

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Bonus (eul'même que l'année dernière)...
Lorsque l'hiver vient, lorsque la lumière s'éteint...
Je me demande ce que je ferais si tu étais là.
Voici huit ans déjà, tu m'as appelé un mardi.
Tu m'as dit que tu allais partir.
Je t'ai laissé faire.
Je savais.
Tu avais fait ton choix.
Tu es parti comme tu avais décidé.
Tu m'as laissé sans que j'apprenne.
Sans que j'apprenne tout de toi, c'est comme ça.
Lorsque l'hiver étend son manteau d'ombre sur ta tombe.
Je ne suis pas là, je ne peux pas, c'est comme ça.
Là où tu es, il n'y a plus rien pour moi.
J'ai fait aussi mon choix.
Est-ce que tu savais ?
Oui, peut-être...