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Pourquoi le terme Grui Grui ? C'est emprunté à un camarade sur Facebook, qui l'utilise comme marqueur de satisfaction et cela symbolise sans doute la joie pure du cochon en nous, la joie primale ou la passion sans retenue... |
Et pourquoi ce Grui Grui, cette joie dans mon cas ? Parce que j'en ai besoin pour ne pas péter les plombs.... |
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Si... Ne pas péter les plombs parce que je suis handicapé par des douleurs, une limite de mouvement, l'impossibilité de faire de l'entretien physique (ça a laché grave en mars), des tendons et des muscles en goguette mal stimulés ou devenus fous à cause des tensions créées par mon hernie discale au cou... |
Ne pas péter les plombs parce que sur les tâches de montage ou de démontage dans un spectacle ou dans la vraie vie, je suis out, je peux pas visser, dévisser, soulever, enrouler, moudre ne serait-ce que du poivre, tenir un objet faire des mouvements du bras et de la main sans avoir mal (et je n'ai le droit à aucun anti-douleurs du fait de contre-indications)... |
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Parce que moralement, les gens pourraient penser que je suis un fainéant ou n'en avoir rien à foutre de l'équipe alors que ce n'est pas vrai, c'est juste que je ne peux pas, et je dois supporter donc une douleur morale (terrible parfois) au lieu de physique à chaque fois... |
Parce qu'avec ma cornée droite bousillée, je suis incapable d'attention sur une tâche précise plus de trois heures et que la seule façon de transcender cela c'est de la vivre en mode grui grui... Mon bilan de compétence me laisse avec très peu de possibilités de carrière, toutes centrées sur la voix. |
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Parce que je vis la pire crise d'herpès de ma vie, en longueur, et que je suis obligé d'expliquer que je dois fuir le soleil en journée, un herpès oculaire, c'est pas que la cornée, c'est le nerf, et le cerveau en folie, imaginez dix fois plus de lumière dans votre gueule tout le temps et une cicatrice ouverte dans la cornée et une immense fatigue physique et morale qui fait qu'en plus vous attrapez d'autres mayrdes...
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Voilà, il n'y aura pas d'autres mises au point, c'est tout, et donc j'ai vraiment besoin d'activités où j'oublie un instant qui je suis pour devenir quelqu'un d'autre, et pour ça rien de mieux que le théâtre ou le jeu de rôle, même si une heure après l'activité libératrice, toutes les douleurs contenues reviennent, m'empéchant d'être aux after en théâtre... |
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Sérieusement... On ne se rend pas compte de la tension mentale ou morale que provoque l'handicap invisible, celui que tu ne vois pas sur scène (alors qu'il est là et je ne vais pas me balader avec le bandeau dans la rue) et quand tu sens parfois sens un jugement sur toi (ou que tu te le joues dans ta tête en parano), c'est assez terrible... |
Voilà... Voilà, pourquoi GRUI GRUI, avec des majuscules toute cette semaine. Et le fait, que pour une fois, je m'étale sur un peu plus de cases que d'habitude pour affirmer à ceux qui ne le sauraient pas que si je ne fais pas, c'est que je ne peux pas, pas que je ne veux pas... |
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Pour remercier aussi tous ceux qui m'ont permis d'essayer de me transcender ce mois de juin pour tenter de vivre l'expérience du Grui Grui sur plusieurs pestaks à la fois (en particulier et surtout notre grand Manitou à Maleluka). |
Je teste ma limite, ce mois de juin, au pire de la fatigue morale et physique, je teste juste parce sinon, ça serait encore pire. Ne plus rien faire du tout à cause d'un handicap, c'est crever littéralement... Un (très long, la vache, j'aurais pu faire plus concis, mayrde) point c'est tout. |
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Sachez aussi que je vous aime, vous lecteurs, vous public, ou vous partenaires de scène, de montage, d'équipe technique ou vous camarades de jeu de rôle... |
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Même si tu n'arriveras jamais à convaincre personne dedans de participer à l'amicale des partouzeurs du cher ?... |
?? |
Hu hu hu... |
Ouais... Même si... |
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