Dormir, rêver peut-être...
Commentaires survolés, euh, non, je voulais mettre le monologue, et puis ben je l'ai collé à la fin...
Il y a 5000 pages : L'agence temporelle...

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C'est quoi ce titre ?...
_
Ben c'est le titre de la semaine, ça vient de Shakespeare, Hamlet...
 
Mais ça serait pas plutôt Dormir, peut-être rêver...
Oh...
 
Comment "oh"...
 
Ooooh moi tu sais les traductions d'Hamlet...
 
...
 
...
 
Bon, ben tu vas me faire le plaisir de faire quelque chose de bien, c'est Shakespeare...
 
...
 
Oui,... Parce que sinon, tu sais ce qui va se passer ?
 
...
 
...
 
Oui, mais on fait pas d'Hamlet sans casser d'oeufs, hu hu hu...
 
Hi hi hi...
 
...
 
Rhooooooooooo...
...
 
[bruit de retourné dans la tombe]
!!!
 
...
 
William, excuse-moi...
 
Dédié aux rôlistes sans joueurs pendant les vacances, parce que c'est vrai que...
Retour Juillet 2019 / Page 5719 / © Ebatbuok 2019
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Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action... Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.