Le mois de l'Espoir : la chute putative de l'espoir...
Il y a 5000 pages : 3 mai 2009...
La vidéo de la semaine : Des fois...
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Ah, j'ai vu que tu t'étais mis à réécrire...
 
Eh oh, on avait pas dit que c'était moi qui faisais l'espoir ?...
_
Non, mais attends, il s'est mis à réécrire, c'est de l'espoir, ça non ?
 
Oui, mais c'est moi qui l'ai inspiré, je te dis...
 
Houla, attends, eh, toi tu demandes à ton double du présent qui c'est qui qui t'a inspiré. Parce que sans déconner...
 
Bon, ben ok.. C'est l'Éléphant, l'Univers ou autre chose de plus ou moins bizarre ou con qui nous a inspiré ?
 
Ben je sais pas, je sais pas, Joker. Surtout que je ne veux vexer personne.
 
Pourquoi ?...
 
...
 
Parce que je ne sais pas encore si c'est une bonne inspiration con ou une mauvaise inspiration bizarre...
 
Dédié aux bonnes inspirations cons et bizarres.
Retour Janvier 2023 / Page 7016 / ©Ebatbuok 2023

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Un des textes :L'interrogatoire...
Trois personnages dont un quasi-muet.
Le sexe de l'apparent accusé se change aisément... L'écriture inclusive étant compliquée pour l'auteur, changez elle par il ou femme par mari à loisir. On ne voit pas l'arme que cache l'accusé. Flic et Psycho sont appelés comme ça par convention. La Biche aussi, si elle est rajoutée. Ils sont tous les deux face à face. Assis, pas assis, au choix du metteur en scène. La biche peut observer la scène, à condition d'être cachée du regard de Flic. Il serait même particulièrement intéressant qu'il y ait un jeu scénique où par derrière le flic, elle appuie sur des mots employés par le Psycho, faisant le signe du Couic ou mimant tous les mots choisis par la mise en scène ou appuyant les propos du psycho. Comme si elle était à la fois la muse, la groupie, la fan et le mentor absolu...

Flic : Vous avez tué votre papa...
Pycho : Oui. Couic.
Flic : Vous avez tué votre mère.
Pycho : Ah oui aussi. Couic. Eh eh eh...
Flic : Pourquoi ?
Pycho : Pourquoi quoi ?
Flic : Votre père et votre mère ?
Pycho : Parce qu'ils m'ont mis au monde, les enfoirés.
Flic : Quoi ?
Pycho : Je suis un monstre, c'est de leur faute. J'ai réalisé ça aujourd'hui. C'est de leur faute, de leur putain faute, ils méritaient de payer.
Jeux de regards.
Flic : Vous avez tué votre femme aussi. Elle ne vous a pas mis au monde votre...
Pycho : Oui, mais là, c'est pas pareil.
Flic : Ah.
Pycho : Quoique.
Flic : C'est à dire ?
Pycho : Elle a épousé un monstre, elle devait savoir quelque part au fond d'elle-même, elle devait savoir.
Flic : Mais enfin.
Pycho : Si. Elle devait savoir. Alors... Couic.
Flic : Hum.
Pycho : Non, je vous assure... Elle n'a eu que ce qu'elle méritait, soit parce qu'elle savait, soit parce qu'elle était trop conne pour remarquer.
Flic : Bon, et vos enfants, vous ?...
Pycho : Pas couic... J'ai pas d'enfants. Un salaud comme moi, j'allais pas transmettre les gènes...
Encore un silence.
Flic : Et votre chien, pourquoi vous l'avez...
Pycho : Ah lui, il aurait dû le sentir ce con que j'étais un monstre, con de chien, il aurait dû, hein. Il aurait dû, alors bon. Couic.
Flic : Et votre sœur, alors, parce que votre sœur... je ne comprends pas.
Pycho : Comme ma femme, elle aurait dû se douter, et en plus...
Flic : En plus ?
Pycho : J'avais une dent contre elle depuis qu'elle m'avait pété mes playmobil quand j'avais 6 ans.
Flic : Bon... Et vos deux voisins, le couple de...
Pycho : Ils étaient vieux.
Flic : Oui, mais…
Pycho : Ils étaient vieux, ça devrait pas compter. Mais sinon, j'ai une excuse.
Flic : Laquelle ?
Pycho : Ils devaient savoir qui j'étais, ils observaient tout le quartier, ils auraient dû vous prévenir, couic.
Flic : Et l'institutrice de l'école ? Elle pouquoi ?...
Pycho : Elle aurait dû remarquer mes tendances psychopathes et me dénoncer aux autorités.
Flic  : Et le boulanger, le boucher et le patron du bar qui sont les derniers que vous m'avez montré ?
Pycho : Des mauvais partenaires de belote, mais en plus ils vendaient des trucs à un salaud comme moi et ils auraient dû aussi me dénoncer.
Encore un silence.
Flic : Bon... Et les nains de jardin ? Pourquoi vous avez décapité les nains de jardin
Pycho : Parce que ce sont des enculés.
Flic : Quoi ?
Pycho : Ce sont eux qui me disaient de tuer. Les salauds.
Flic : Les nains de jardin ? Vous parlez aux nains de jardin ?
Pycho : Pas que les nains.
Flic : Qui d'autre ?
Pycho : Les biches, mais j'aime bien les biches de jardin. C'est mon totem.
Flic : Vous avez un totem biche ?
Pycho : Ben oui, sûrement.
Flic : Comment ça ?
Pycho : Ben sinon, j'aurais tué les biches aussi.
Encore un silence. La Biche apparaît au regard du Flic.
Flic : C'est qui ?
Psycho : Je suppose que c'est mon totem.
Elle fait coucou au psycho.
Flic : Bon.
Pycho : Bon, hein. (il dévoile son arme)
Flic : Bon, ben maintenant, on en vient à moi.
Pycho : Ben oui.
Flic : Pourquoi je suis encore en vie ?
Pycho : Ben parce que je sais pas encore en ce qui vous concerne. Je vous ai appelé pour signaler mes meurtres.
Flic : Enfin, vous aviez pas signalé les meurtres au départ. Vous m'avez juste appelé pour un problème de voisinage.
Flic : Oui... Silence encore. Mais du coup, euh. Moi, euh, qu'est-ce que je viens faire là-dedans ?
Pycho : Ben vous êtes le flic d'un village où habite un gros enfoiré d'assassin.
Flic : Euh, oui, mais je ne le savais pas jusqu'à présent.
Pycho : Vous auriez dû...
Flic : Ah. Silence. Vous, vous allez me tuer ?
Pycho : Ah ben ça dépend.
Flic : De quoi ?
Pycho : Vous êtes flic, non ? Vous devriez pouvoir trouver facilement l'adresse de tous ceux qui ont collaboré avec moi.
Flic : Et si je vous file leur adresse, vous me faites quoi ?
Pycho : Couic, parce que vous auriez collaboré avec moi.
Flic : Mais si je vous file pas leur adresse ?
Pycho : Ah.
Flic : Quoi, ah ?
Pycho : J'avais pas pensé, c'était couic aussi. Mais du coup, je n'aurai pas leur adresse.
Flic : Ah ben oui.
Pycho : Ah zut. Flûte.
Flic : Hum.
Flottement dans l'air...
Pycho : Bon, ben allez-y, va allez-y.
Flic, se levant   :. Vous êtes sûr ?
Pycho : Oui, allez, c'est cadeau.
Flic : Ah la la la, pour une fois que j'aurais été célèbre.
Pycho : Comment ça ?
Flic : Je suis déprimé en ce moment, c'était presque une bonne manière d'en finir.
Pycho : Pas tellement, vous savez, pas seulement, vous n'auriez été qu'un trentième de la journée sur une longue liste.
Flic : Quoi ? Vous en avez tué d'autres ?
Pycho : Ah ben je vous ai pas montré tous les cadavres. Et encore, ils sont pas tous morts, il y en a qui sont encore attachés.
Flic : Mais ils sont où les autres ?
Se dirigeant vers le proscenium ou dans la salle et désignant le public. La Biche peut devancer les phrases du Psycho en gras.
Pycho : Là.
Flic : Qui ?
Pycho : Eux. Ils sont venus voir un spectacle avec un gros enfoiré comme moi, ils sont complices. Ils méritent tous de mourir. Surtout ceux qui sont en train de rigoler, là, les salauds.
Petit temps d'observation du public, le psycho prend un gros sac sans doute chargé d'armes.
Flic : Gulps.
Pycho : Vous voulez m'aider à les finir ?
Flic : Euh...
Pycho (et la Biche) : Tuer des salauds pour arrêter de déprimer.
Flic : Euh...
Pycho : Sinon, je vous tue mais ce ne sera pas glorieux.
Flic : Bon, ben s'il n'y a plus que ça pour rester en vie.
Psycho, donnant une arme : Ah.
Flic : Mais dans le noir, alors, j'ai peur de pas y arriver sinon...
Pycho : Noir !
Ils s'avancent. Noir. MUSIQUE de Tronçonneuse. Rires sardoniques.